Maglor - Les tentatives de l'Algérie pour imposer sa tutelle sur la Tunisie semblent se renforcer, alors que le président Kaïs Saïed semble de plus en plus se soumettre à l'influence algérienne, adoptant ses positions sur plusieurs questions régionales, notamment la question du Sahara marocain . Après avoir accueilli le leader des séparatistes de Tindouf et participé à des réunions trilatérales maghrébines controversées, Kaïs Saïed a ouvert les portes des universités tunisiennes à l'Algérie pour promouvoir la thèse séparatiste et remettre en cause la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud.
Les universités au service de la promotion des thèses séparatistes
Parmi les exemples les plus marquants de cette évolution, la ville de Hammamet a récemment accueilli un colloque intitulé "Résistance et résilience : approches multiples" , organisé par des institutions algériennes en partenariat avec l'Université de Monastir. Cet événement a vu la participation de figures issues de l'Algérie, de la Tunisie et des camps de Tindouf, où des conférences ont été données pour promouvoir des thèses séparatistes qui remettent en question l'intégrité territoriale du Maroc. Pour certains experts, cela constitue un dangereux dérapage des institutions académiques tunisiennes, devenues des plateformes pour des agendas politiques au détriment des relations historiques entre la Tunisie et le Maroc.
Analyse des experts : un cap diplomatique dévoyé
Interrogé sur la situation, Bouraâq Chadi Abdessalam , expert international en gestion des crises et analyse des conflits, a déclaré que la Tunisie est devenue "un État vassal" soumis aux injonctions du régime algérien, dénonçant une perte d'indépendance dans la prise de décision. politique. Il a ajouté que l'engagement de la Tunisie dans les politiques régionales déséquilibrées traduit un déclin inquiétant de son rôle traditionnel dans la région, qui a toujours été fondé sur la neutralité et la recherche d'un équilibre dans les relations maghrébines.
M. Abdessalam a également rappelé que la Tunisie avait historiquement adopté une position évaluée sur la question du Sahara marocain. Sous les présidences de Habib Bourguiba et Zine el-Abidine Ben Ali, le pays s'est toujours tenu à l'écart de tout conflit avec les intérêts marocains, cherchant plutôt à renforcer la coopération au sein du Maghreb.
Conséquences potentielles de ce changement de cap
Les observateurs estiment que ce revirement pourrait affecter négativement les relations tuniso-marocaines, traditionnellement bâties sur le respect mutuel et des intérêts communs. Selon eux, une poursuite de l'alignement de la Tunisie sur les positions algériennes risque d'isoler le pays au niveau régional et de nuire aux ambitions de développement et d'unification des peuples maghrébins.
Un appel à rétablir l'équilibre
Il est impératif, selon les analystes, que la Tunisie reconsidère sa politique étrangère et clarifie sa position sur la question du Sahara marocain, en cohérence avec son histoire et ses intérêts nationaux. Adopter une position équilibrée vis-à-vis du Maroc et de l'Algérie ne contribuerait pas seulement à la stabilité tunisienne, mais renforcerait également les perspectives de coopération régionale et de développement commun.
Conclusion
La question reste en suspens : la Tunisie pourra-t-elle retrouver son indépendance dans ses décisions politiques et diplomatiques ? Ou bien son alignement sur l'agenda algérien continue-t-il de compliquer ses relations avec ses voisins et d'affaiblir son rôle régional ? Les prochains mois apporteront une réponse à cette interrogation cruciale.