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L'ambassadeur de France en Tunisie se fâche et fait la promotion de Thuburbo Majus

L’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, n’est pas content du tout et le fait savoir. C’est d’ailleurs en ces termes qu’il a entamé son petit billet, sur sa page Facebook, un pamphlet en direction des touristes qui débarquent pour «bronzer idiot». Il a écrit ceci, mardi 15 mai 2018 :

«Je suis furieux. Une colère qui ne passe pas. Ce matin, en allant rejoindre mes amis tunisiens à la cérémonie de lancement des travaux de construction de la future ISET Elife Siliana, je me suis arrêté à Thuburbo Majus, l’une des plus belles cités antiques de Tunisie.

Je suis en colère, oui, parce qu’à une heure et quart de Tunis, ce sublime ( je pèse mes mots) site n’est visité par quasiment aucun des 8 millions de touristes attendus dans le pays en 2018. L’ignorance est un scandale. Alors que le ministère tunisien des Affaires culturelles et l’Institut national du patrimoine entretiennent au mieux ces chefs d’œuvre, aucun des 800.000 touristes français espérés cette année n’est venu ou ne viendra! D’où ce coup de gueule pour dire à mes compatriotes, toutes affaires cessantes, de venir ici, à Thuburbo Majus, eux qui, dès leur plus jeune âge ont appris à l’école la grandeur de Carthage et de Rome. À quoi sert d’être instruit, curieux du monde, de la beauté, de l’histoire, passionné des grandes civilisations, de l’universel, si on n’est même pas fichu de faire autre chose que de bronzer idiot? Alors oui, tours operators, agences de voyage, responsables touristiques et de l’hôtellerie, journalistes, visiteurs amoureux de la Tunisie, faites sans tarder et très nombreux le chemin de Thuburbo Majus!».

En savoir plus

Thuburbo Majus est un site archéologique situé au nord de la Tunisie, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis, près de l'actuelle ville d'El Fahs. On peut admirer ses ruines depuis les rives de l'oued Miliane à Henchir Kasbat.

Identifié au milieu du xixe siècle, les fouilles y sont restées incomplètes malgré plusieurs campagnes qui ont livré un matériel important déposé au musée national du Bardo, notamment des mosaïques et les fragments d'une statue colossale de Jupiter.

De par ces fouilles inachevées, en dépit de vestiges importants, en particulier ceux du Capitole, une grande partie des quarante hectares du site reste à dégager.

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