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Alsace : Heineken va fermer sa brasserie de Schiltigheim, 220 emplois menacés

Le brasseur a annoncé la fermeture «dans les trois ans» de la dernière grande brasserie en banlieue de Strasbourg, dans un contexte de «baisse des parts de marché».

(AFP) - Le brasseur Heineken a annoncé la fermeture «dans les trois ans» de la dernière grande brasserie de Schiltigheim, en banlieue de Strasbourg, dans un contexte de «baisse des parts de marché», et un plan d’investissement pour les sites de Marseille et Mons-en-Barœul (Nord). La fermeture de la brasserie alsacienne menace 220 postes.

«Le dialogue social sera la priorité des prochains mois», fait savoir dans un communiqué le groupe, qui ambitionne de parvenir à un «accord collectif» autour d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Le groupe justifie l’arrêt de cette activité par «les nombreuses contraintes auxquelles est soumis le site», son enclavement en centre-ville qui «empêche tout agrandissement», ses «coûts de production trop importants du fait de certains équipements vétustes» et sa «stratégie de diversification industrielle qui n’a pas porté ses fruits».

La bière de marque Fischer restera produite localement

Les volumes produits à Schiltigheim seront transférés vers les deux autres sites de production français, à Mons-en-Barœul et Marseille. Ces deux sites bénéficieront d’un plan d’investissement de 100 millions d’euros, en vue notamment de leur agrandissement et de «l’amélioration de la performance environnementale». «Ce projet de concentration de notre outil de production sur deux brasseries au lieu de trois actuellement est nécessaire pour assurer notre compétitivité en France à long-terme», a déclaré Pascal Gilet, PDG d’Heineken France, cité dans le communiqué. «Nous examinerons également avec attention toute offre de reprise du site qui pourrait être proposée».

La bière de marque Fischer, brassée en Alsace «depuis 1821» et dont l’identité alsacienne est un argument marketing, restera produite localement, dans une «micro-brasserie». Cette annonce s’inscrit dans un contexte de «baisse des parts de marché» selon Heineken, causée par «l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie», l’impact de la crise sanitaire sur «le secteur des cafés-hôtels-restaurants» et une «concurrence accrue», notamment avec l’augmentation du nombre de micro-brasseries.

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