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La guéguerre Nancy - Metz relancée par Mathieu Klein

Depuis qu'il est maire de Nancy, Mathieu Klein, n'en est plus à une bourde près. Soutien ardent de la NUPES et de Mélenchon, ce que les Nancéiens ne lui pardonnent pas, le maire de Nancy a jugé «inacceptable» la création d’une faculté de médecine en Moselle. Le maire de Metz François Grosdidier lui a répondu sur les réseaux sociaux.

La polémique est née après les propos de Mathieu Klein, maire de Nancy et président du conseil de surveillance, lors des vœux du Centre Hospitalier Régional et Universitaire (CHRU) de Nancy, organisés mardi.

S’exprimant notamment sur la création d’une faculté de médecine en Moselle, Mathieu Klein a estimé que l’universitarisation du CHR Metz-Thionville n’avait de sens «que si elle s’inscrit dans un projet régional. Il ne serait ni raisonnable ni souhaitable que deux CHU existent à 60 kilomètres l’un de l’autre en se tournant le dos. Et il serait encore moins acceptable d’avoir une université de Lorraine qui abriterait deux facultés de médecine et deux hôpitaux universitaires. Il y a donc bien un projet de territoire à inventer en accompagnant la dynamique de l’universitarisation du nord de la Lorraine».

Une « expression » que François Grosdidier, le maire de Metz, a jugée «déplacée». « C’est une tutelle de Nancy sur Metz qui serait inacceptable, autant que l’est la non-mise en œuvre depuis 2019 de la convention d’universitarisation du CHR Metz-Thionville qui a motivé la mission d’inspection des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (cette double inspection aura lieu la semaine prochaine, NDLR) », a écrit François Grosdidier sur Facebook. L'édile mosellan ajoute qu'en tout état de cause, le maire de Metz «n’a pas besoin d’autorisation du maire de Nancy, et inversement».

Enfin Mathieu Klein, mosellan d'origine, oublie que pendant longtemps la ville de Nancy comptait deux facultés de médecine qui ont été fusionnées. Il oublie aussi que les Nancéiens n'y sont pour rien dans la présence d'une faculté de médecine à Nancy puisqu'elle n'est que le transfert de celle de Strasbourg en 1871 lorsque l'Alsace et la Moselle ont été rattachées à l'Allemagne. Enfin, le maire de Nancy oublie que le projet d'installer une faculté de médecine en Moselle date de 1972, date à laquelle le petit Mathieu n'était pas encore né. Le schéma d'aménagement de la Lorraine prévoyait en effet l'installation d'une faculté de médecine à Semécourt au nord de Metz pour faire un équilibre avec la Lorraine Nord et le Luxembourg. Ce projet a été vivement combattu par les Nancéiens.

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