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Covid-19 : Le sort du vaccin AstraZeneca en suspens en Europe

Le sort du vaccin AstraZeneca en suspens en Europe

L'Union européenne pourrait ne pas renouveler, pour 2022, son contrat de vaccins avec le groupe pharmaceutique.

(AFP) - Si la question est soulevée, la décision n'est pas encore tranchée. Après la décision du Danemark mercredi, l'Union européenne pourrait décider à son tour de tourner le dos au vaccin d'AstraZeneca. Selon la ministre française de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, ce serait «la plus grande probabilité». 

La problématique serait donc de savoir «si on renégocie ou pas des contrats signés en 2020 et qui arriveront à échéance au 31 décembre 2021» a indiqué un membre du cabinet de la ministre à l'AFP. Le contrat existant, couvrant toute l'année 2021, porte à l'échelle de l'Union européenne sur une commande ferme de 300 millions de doses AstraZeneca et une option de 100 millions de doses supplémentaires, a rappelé le cabinet de la ministre.

En outre, si des discussions ont été amorcées avec Pfizer/BioNTech et Moderna, la Commission européenne ne se serait en revanche pas penchée sur la négociation d'un nouveau contrat «avec Johnson&Johnson et avec AstraZeneca», a souligné la ministre française à la radio ce vendredi.

Johnson&Johnson et AstraZeneca deux vaccins au coeur des polémiques

Les deux vaccins, au cœur des polémiques, soulèvent en effet de nombreuses craintes auprès de la population. Or, «nous avons un portefeuille vaccinal avec ARN messager (Moderna et Pfizer, ndlr) qui fonctionne très bien et ont peu d'effets secondaires», note par ailleurs la ministre. «Nous avons 50 ans de recul sur ce type de technologie». 

D'autres vaccins, utilisant cette même technologie, devraient d'ailleurs arriver prochainement sur le marché. En particulier, Novavax et Sanofi. «Ces vaccins vont arriver au deuxième semestre, donc nous allons voir beaucoup de doses sur différentes plateformes permettant de répondre à l'ensemble des besoins», a-t-elle ajouté.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait valoir cette semaine que Pfizer-BioNTech s'était «révélé un partenaire fiable, qui a honoré ses engagements et se montre réactif face à nos besoins», à rebours des problèmes de livraison d'AstraZeneca, développé avec l'université d'Oxford.

Le Danemark est devenu mercredi le premier pays européen à annoncer l'abandon du vaccin d'AstraZeneca, justifiant ce choix par les effets secondaires «rares» mais «graves» malgré les feux verts du régulateur européen et de l'OMS pour l'utiliser.

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