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Crise diplomatique entre l’Algérie et la France : une expulsion controversée ravive les tensions

Drapeau - Algérie - France

Maglor- L’expulsion récente d’un ressortissant algérien de France, suivie de son refoulement par les autorités algériennes, a déclenché une réaction ferme de la part d’Alger. Ce samedi 11 janvier 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères a publié un communiqué dénonçant une série de "violations des droits" du citoyen concerné et un "mépris des conventions bilatérales".

Un cas individuel aux répercussions bilatérales

Le ressortissant en question, vivant en France depuis 36 ans, jouit d’un permis de séjour depuis 15 ans, est marié à une citoyenne française et père de deux enfants nés en France. De plus, il est socialement et professionnellement intégré grâce à un emploi stable.

Cependant, une décision d’expulsion a été prise par les autorités françaises. Cette mesure, qualifiée d’"arbitraire et abusive" par Alger, a empêché l’intéressé de se défendre dans le cadre d’un procès prévu pour le 24 février 2025.

Non-respect des accords bilatéraux

Le ministère algérien pointe des manquements graves à la Convention consulaire algéro-française du 25 mai 1974. Ces manquements incluent :

  1. L'absence d’information à la partie algérienne sur l’arrestation, la garde à vue et l’expulsion.
  2. Le refus de permettre une visite consulaire pour garantir la protection du ressortissant.

Pour Alger, ces violations constituent un déni de justice, privant l’intéressé d’un procès équitable.

Accusations d’instrumentalisation politique

Alger accuse certains acteurs français, notamment l’extrême droite, de politiser cette affaire pour exacerber les tensions historiques entre les deux pays. Ces acteurs chercheraient, selon le communiqué, à imposer une logique de confrontation en recourant à des discours de désinformation.

Le ministère algérien insiste sur le caractère mesuré de sa réponse, affirmant que l’objectif principal est de garantir les droits fondamentaux du ressortissant et de préserver une relation bilatérale fondée sur le respect mutuel.

Une crise dans un contexte déjà tendu

Cette affaire s’inscrit dans un climat diplomatique tendu, marqué par des désaccords récurrents sur des dossiers politiques et historiques. La décision de l’Algérie de refuser l’entrée du ressortissant sur son territoire traduit une volonté affichée de défendre ses citoyens face à ce qu’elle considère comme des abus.

En refusant l’expulsion définitive et en demandant un respect des procédures judiciaires, Alger vise à réaffirmer son engagement en faveur des droits de ses ressortissants tout en appelant à une gestion apaisée des relations algéro-françaises.

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