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La volonté de rebâtir le Parti socialiste ... contre Mélenchon

La volonté de rebâtir le Parti socialiste ... contre Mélenchon

L'ancien président François Hollande a appelé lundi à rebâtir au lendemain des législatives une «grande force socialiste» sur les décombres d'un PS selon lui «usé, fatigué et surtout divisé» qui a rallié la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). 

(Avec AFP) - Contre tous les "lâcheurs" qui se sont offerts sans contre partie réelle au parti de Jean-Luc Mélenchon, les Mathieu Klein, Dominique Gros, Olivier Faure, etc., François Hollande a décidé de mener le combat de la reconstruction.

«Le problème du Parti socialiste, c'est qu'il a décidé depuis 2017 de s'effacer et de ce point de vue-là, il a réussi au-delà de tout entendement», a raillé sur France Inter l'ancien chef de l'État.

M. Hollande n'a «pas pris de décision» concernant une candidature aux législatives. «J'ai jusqu'au 20 mai», a-t-il dit, «soucieux de ne pas ajouter de la confusion à la confusion». Mais il a regretté que son ancienne circonscription en Corrèze ait été réservée à un candidat de La France insoumise dans le cadre du récent accord entre LFI et le PS.

Après l'accord créant la Nupes, le PS est-il mort ? «L'idée socialiste, elle est là, le parti tel qu'il est, il est quand même maintenant usé, fatigué et il est surtout divisé», a-t-il répondu, en répétant son opposition à une alliance avec LFI qui «ne permettra pas la victoire».

L'ancien premier secrétaire du PS s'est dit favorable à l'union de la gauche, mais a estimé que «pour qu'elle soit victorieuse, il faut qu'elle soit soucieuse à la fois de vérité et de crédibilité».

Selon lui, «le rôle d'une gauche réformiste, c'est de redonner une perspective sérieuse d'accéder au pouvoir» et «au lendemain des élections législatives, il faudra qu'il y ait un grand mouvement qui se constitue à partir de ceux qui le voudront, du Parti socialiste et à l'extérieur, parce que le plus grand nombre de socialistes, aujourd'hui ils sont à l'extérieur».

Il faut «qu'on rebâtisse comme ça s'est fait au début des années 1970 avec François Mitterrand (...), comme Lionel Jospin l'a fait aussi, cette grande force socialiste dont on a absolument besoin, qui existe partout dans toutes les démocraties en Europe», a-t-il insisté.

«Ma vie est liée au socialisme, pas au Parti socialiste, je le serai jusqu'au terme de mon existence au moins politique», a ajouté l'ancien président qui n'a cependant pas l'intention de rendre sa carte du PS: «Ca serait quand même un comble que le parti me quitte».

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