Maglor- Le Club des Avocats du Maroc (CAM) a déposé une plainte auprès du parquet de Paris contre Mehdi Ghezzar, un commentateur de la radio algérienne, pour des propos jugés diffamatoires et incitant à la haine envers le Maroc. Cette plainte fait suite à une intervention controversée de Ghezzar, le 25 août dernier, sur la chaîne algérienne AL24 News, où il a tenu des déclarations que le CAM considère comme atteignant gravement à l'honneur du Royaume.
Lors de cette intervention, Ghezzar a affirmé, sans preuve, que les Marocains seraient empêchés d'exprimer leur solidarité avec Gaza sous peine de prison et d’interdiction d'accès aux mosquées. Le CAM a fermement démenti ces accusations, soulignant que les expressions de soutien à la cause palestinienne sont fréquentes et tolérées au Maroc.
Ghezzar a également tenu des propos antisémites, en accusant André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI, d'être responsable de ces prétendues mesures répressives. Selon lui, Azoulay, qu'il prétend être israélien, serait à l'origine de ces décisions fictives. Le CAM a dénoncé ces déclarations comme étant non seulement infondées mais aussi dangereuses, alimentant des préjugés antisémites sans fondement.
En plus de ces accusations, Ghezzar a affirmé que le Maroc diffusait une "propagande sioniste" et a comparé le Royaume à la "Thaïlande de l'Afrique", une insinuation que le CAM considère comme une attaque insultante, suggérant des liens avec la pédophilie, la criminalité et la corruption morale. Ces propos ont provoqué une vague d'indignation parmi les Marocains et au-delà.
Face à cette polémique, Radio RMC, où Ghezzar intervenait régulièrement dans l'émission "Les Grandes Gueules", a annoncé qu’elle ne collaborerait plus avec lui. Les animateurs de l’émission ont également pris leurs distances avec ses propos, affirmant qu'ils ne reflètent ni les valeurs de la station ni de l’émission.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie. Le CAM espère que cette plainte permettra de défendre la dignité du Maroc sur la scène internationale et de rappeler l'importance du respect dans les débats publics. Le collectif d’avocats marocains a exprimé sa détermination à suivre cette affaire jusqu’à son terme, en coopération avec les autorités françaises.
Alors que la procédure judiciaire commence, l’affaire pourrait avoir des répercussions importantes. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont d'ores et déjà exprimé leur préoccupation face à ces propos et soutiennent l’idée d'une enquête approfondie.