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270 000 vaches dans le désert : le projet hors normes du Qatar et de l’Algérie pour produire du lait

Maglor- Dans le paysage aride du Sahara, un projet audacieux est en train de prendre forme, illustrant les nouveaux paradigmes géopolitiques et les ambitions de développement agricole. L'Algérie et le Qatar ont récemment scellé un partenariat pour ériger un vaste complexe agricole et industriel, visant à produire du lait en quantités impressionnantes.

Le 24 avril dernier, un accord historique a été signé entre les deux nations, marquant le début d'une entreprise colossale. La société qatarie Baladna s'associe à l'Algérie dans ce projet ambitieux, qui vise à transformer le désert algérien, situé au sud du pays, en un pôle majeur de production laitière.

Les chiffres donnent le vertige : un investissement colossal de 3,5 milliards de dollars, l'élevage de 270 000 vaches, la production annuelle projetée de 1,7 milliard de litres de lait et près de 200 000 tonnes de poudre de lait. Cette entreprise s'étalera sur une superficie impressionnante de 117 000 hectares, comprenant des fermes d'élevage, des usines de transformation de lait en poudre, ainsi que des exploitations agricoles pour cultiver le fourrage et les céréales nécessaires à l'alimentation du bétail.

Ce projet marque un tournant significatif dans les relations entre l'Algérie et le Qatar, mais il va bien au-delà de simples considérations économiques. Il reflète également l'évolution des dynamiques géopolitiques mondiales, avec le Qatar qui cherche à étendre son influence et à diversifier ses investissements, tandis que l'Algérie vise à renforcer sa sécurité alimentaire et à stimuler son économie.

L'ampleur et l'ambition de ce projet suscitent à la fois l'enthousiasme et l'interrogation. D'une part, il offre des perspectives de développement économique et de création d'emplois, notamment dans les régions désertiques de l'Algérie. D'autre part, il soulève des questions sur les défis environnementaux et les implications à long terme de l'exploitation intensive des ressources naturelles dans des zones sensibles telles que le Sahara.

En conclusion, le projet de production laitière dans le désert algérien est un exemple frappant de l'innovation et de l'audace dans le domaine de l'agriculture et de l'industrie alimentaire. Il incarne également les transformations profondes qui s'opèrent à l'échelle mondiale, où les partenariats entre nations se forgent autour de défis communs et de perspectives de développement durables.

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