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Algérie : Forte baisse des transferts médicaux à l'étranger, une stratégie sanitaire en marche

Maglor - Le nombre de patients algériens envoyés à l'étranger pour des soins médicaux a enregistré une diminution significative, selon le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi. Cette réduction s'inscrit dans une dynamique de renforcement du système de santé national, impulsée par l'État algérien, qui a investi dans la formation des professionnels de santé et l'amélioration des infrastructures hospitalières.

Un système de santé en mutation

Désormais, seuls cinq domaines spécifiques de la médecine nécessitent encore des transferts à l'étranger. Le ministre de la Santé a rappelé que la "sécurité sanitaire est une composante essentielle de la souveraineté nationale", soulignant ainsi l'engagement de l'État à garantir des soins de qualité sur le territoire national.

Cette avancée résulte d'une stratégie nationale structurée autour de 134 activités et 29 objectifs, avec un accent particulier sur la prévention et la réduction des interventions chirurgicales lourdes. L'équipement des hôpitaux en technologies médicales avancées et la formation des médecins ont été des leviers déterminants pour cette transformation.

Des infrastructures modernisées et accessibles

Parmi les structures hospitalières ayant contribué à ces avancées, l'hôpital Mahelma à Alger-Ouest, spécialisé dans la prise en charge des maladies cardiaques infantiles, et l'hôpital de Aïn Benian, dédié au traitement de la scoliose pédiatrique, sont cités en exemple. Ces établissements permettent non seulement d'assurer des soins de qualité mais aussi de limiter les déplacements des patients vers les grandes villes, notamment dans le Nord du pays.

Une stratégie axée sur la compétence locale

Selon le professeur Djamel Eddine Nibouche, président de la commission médicale nationale à la CNAS, l'Algérie a fait d'énormes progrès, notamment en chirurgie cardiaque pour adultes. "Le transfert d'expertise et de technologie plutôt que celui des patients" est désormais préconisé pour réduire les coûts tout en renforçant les capacités locales. Si certains cas complexes requièrent encore un traitement à l'étranger, cette stratégie tend à rendre l'Algérie de plus en plus autonome en matière de soins spécialisés.

Les avancées réalisées dans le secteur médical algérien témoignent de la volonté de l'État de garantir une santé publique performante et accessible à tous. Il reste cependant des défis à relever, notamment en termes de ressources humaines et d'organisation hospitalière, pour atteindre un niveau d'autonomie totale en soins hautement spécialisés.

 

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