Maglor - Un citoyen algérien résidant en France a été jugé devant la 10e chambre criminelle du tribunal d'Alger pour falsification, usage de faux et sortie illégale du territoire national. Trois autres individus ont également été poursuivis dans le cadre d'une affaire liée à des cartes d’identité françaises contrefaites.
Selon le quotidien Ennahar, l'enquête judiciaire a révélé que le principal accusé, un Algérien résidant en France, aurait approché des personnes en leur proposant d'obtenir des cartes d'identité françaises. Se faisant passer pour quelqu'un ayant des connexions influentes et des "cousins" bien placés, il leur promettait une procédure simple et rapide en échange de sommes d'argent considérables.
Les victimes, attirées par la perspective d'une nouvelle vie en France, versaient au prévenu des montants pouvant atteindre 30 000 euros. Une fois l'argent perçu, le principal accusé confiait la fabrication des faux documents d'identité à un complice en France, qui les transmettait ensuite à un tiers en Algérie chargé de les remettre aux victimes.
Le démantèlement du réseau de contrefaçon de cartes d'identité a été réalisé après l'arrestation d'un des voyageurs au port d'Alger alors qu'il tentait de quitter le territoire national avec une fausse carte d'identité. Les enquêtes ont permis de remonter la filière et d'identifier les autres complices, qui ont été appréhendés à leur tour.
Lors de leurs interrogatoires, les accusés ont tenté de nier les faits ou de minimiser leur implication. Le principal prévenu a notamment nié en bloc les accusations portées contre lui, prétendant ne pas connaître les autres suspects. Cependant, les déclarations convergentes des victimes et les preuves matérielles recueillies ont permis d'établir sa culpabilité.
Compte tenu de la gravité des actes et de la nature transnationale du réseau de trafic de cartes d'identité, le procureur a requis des peines sévères à l'encontre des accusés. Le principal accusé risque jusqu'à 7 ans de prison ferme, tandis que ses complices encourent des peines allant de 2 à 5 ans de détention.