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L'Algérie sera touchée par les vagues de chaleur extrêmes

Des vagues de chaleur exceptionnelles devraient se produire dans les régions particulièrement vulnérables au changement climatique, dont l'Algérie fait partie, si le réchauffement de la planète venait à augmenter de deux degrés Celsius d’ici la fin du 21e siècle.

C’est ce qu’affirme une étude effectuée entre autres par l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA) et rapportée par le site Enviro2b. L’étude dévoile comment seront impactées les populations en fonction du niveau de réchauffement climatique sur la base d’un modèle global de très haute résolution.

Les résultats du modèle ont été utilisés pour calculer un indice de l’amplitude des vagues qui tient compte à la fois de la durée et de l’intensité des vagues de chaleur. Plus cet indice est élevé, plus la canicule est extrême.

Ainsi, si la température de la Terre venait à augmenter de 2° Celsius d’ici la fin du 21ème siècle des vagues de chaleur exceptionnelles devraient se produire dans les régions particulièrement vulnérables au changement climatique, telles que l’Algérie, la Corne de l’Afrique et le golfe Persique, affirme la même source.

Ces vagues de chaleur seront d’une ampleur similaire ou supérieure à celle de la Russie en 2010, qui avait vu le mois juillet être le plus chaud jamais enregistré à Moscou depuis 1880. La température était montée jusqu’à 38° à Moscou, et d’immenses incendies ont ravagé les régions voisines de la capitale russe, faisant 52 morts. Les fortes chaleurs et la fumée dégagée par les incendies avaient provoqué des hyperthermies, des problèmes cardiaques et des crises d’asthme.

Ces régions vulnérables dont fait partie l’Algérie ont été identifiées par l’étude comme des « points chauds » critiques pour l’habitabilité humaine future, en raison des températures extrêmes. En effet, une hausse de température de 2 degrés produirait des vagues de chaleur exceptionnelles dans certaines zones où elles ne se produiraient pas avec un réchauffement de 1,5 ° C.

En particulier, 10% des terres au-dessus de l’Afrique de l’Est et de l’Asie du Sud-Est seront affectées par des vagues de chaleur exceptionnelles au moins une fois tous les 20 ans, précise la même source. Avec un réchauffement climatique de 2 degrés Celsius, 8% de la population mondiale pourrait être frappée par des vagues de chaleur exceptionnelles au moins une fois tous les 50 ans.

 

L’étude permet de montrer que la mise en œuvre de stratégies d’atténuation ambitieuses pour limiter le réchauffement à moins de 2 degrés ou même 1,5 degré Celsius, comme cela est ambitionné dans le cadre de l’Accord de Paris, réduirait considérablement l’exposition aux événements extrêmes liés à la température. Un réchauffement climatique limité permettra en outre de réduire considérablement la probabilité d’occurrence de vagues de chaleur exceptionnelles, avec une amplitude similaire ou supérieure à celle qui a été observée en Russie en 2010.

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