Des militants marocains et algériens de la société civile ont décidé d’organiser deux marches, l’une à partir d’Oujda et l’autre de Maghnia, vers les postes-frontières entre les deux pays.
Des Marocains et des Algériens ont décidé de marcher, ce 22 juillet, pour appeler les autorités des deux pays à ouvrir les frontières, fermées depuis un quart de siècle. L’appel à cette marche a été lancé sur les réseaux sociaux, Facebook notamment, par des activistes de la société civile des deux pays, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 12 juillet.
Il s’agit en fait de deux marches, explique le journal, qui auront lieu à la même heure (10h00), l’une à partir d'Oujda vers le poste-frontière «Zouj Bghal» et l’autre de la ville algérienne de Maghnia vers les frontières. D’après des sources citées par le journal, ces deux marches devraient connaître une forte mobilisation, des milliers de personnes se disant déjà prêtes à y participer, notamment des habitants de la région de l’Oriental marocain et de toute la région de l’Ouest algérien, précise Al Ahdath A Maghribia.
D’après le journal, le but de cette initiative est d’attirer l’attention des autorités des deux villes sur les problèmes, surtout économiques et sociaux, que vivent les deux régions frontalières, depuis la fermeture des frontières en 1994. Par ailleurs, les riverains, qui ont souvent des liens familiaux, sont obligés de parcourir des centaines de km pour prendre l’avion quand ils désirent rendre visite à leurs proches, qui ne sont pourtant qu'à quelques km de chez eux.
Les relations entre les deux pays ont connu, dernièrement, une légère amélioration depuis que l’Algérie a voté en faveur du Maroc pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026, et ce contrairement aux traditionnels alliés arabes du Maroc qui ont préféré voter pour le dossier américain. Ce qui laisse entrevoir la possibilité d'une réouverture des frontières.
Cela dit, rappelle le journal, les frontières entre les deux pays sont fermées depuis l’attentat terroriste contre l’hôtel Atlas Asni, à Marrakech, en août 1994. Un attentat dans lequel sont impliqués des ressortissants algériens. Le Maroc a décidé d’imposer un visa d’entrée aux Algériens au lendemain de cet attentat et, en riposte, le pays voisin a décidé, lui, de fermer les frontières terrestres. Notons que l’obligation de visa a été supprimée par le Maroc en 2004 et par l’Algérie l’année suivante. Mais la situation des frontières, elle, n’a pas changé.