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Ramadan 2025 : Hausse des prix de la banane en Algérie, un lien avec le Sahara marocain ?

Maglor - Chaque année, le mois sacré du Ramadan s'accompagne de son lot de hausses de prix et de pénuries sur certains produits de consommation courante. Pour l'édition 2025, c'est la banane qui se retrouve au cœur des préoccupations des ménages algériens. Autrefois accessible à la majorité des consommateurs, ce fruit a vu son prix atteindre des sommets, allant jusqu'à 600 dinars algériens le kilogramme (environ 2,4 euros), un tarif comparable à celui pratiqué en France.

Une hausse de prix incompréhensible

L'Association de Protection et d'Orientation du Consommateur et de son Environnement (APOCE) a rapidement réagi face à cette flambée des prix, dénonçant des pratiques spéculatives orchestrées par certains commerçants et importateurs. Ces derniers sont accusés de manipuler le marché pour maximiser leurs bénéfices, au détriment des consommateurs. L'association a d'ailleurs appelé à un boycott du fruit à partir du 19 mars 2025, date coïncidant avec la fête de la Victoire en Algérie, afin de protester contre cette augmentation jugée injustifiée.

 Des causes économiques et diplomatiques

Outre la spéculation, certains experts avancent que des raisons diplomatiques pourraient expliquer cette flambée des prix. En effet, la suspension des relations commerciales entre l'Algérie et certains pays exportateurs de bananes, comme l'Équateur et le Panama, en raison de différends politiques, aurait entraîné une baisse significative de l'approvisionnement sur le marché algérien. Cette situation a favorisé une rareté artificielle du produit, renforçant ainsi la hausse des prix.

Un appel à l'intervention des autorités

Face à cette situation préoccupante, l'APOCE a exhorté les autorités algériennes à intervenir rapidement afin de réguler le marché et de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs. L'association a notamment suggéré que le prix raisonnable de la banane ne devrait pas excéder 260 à 300 dinars le kilogramme, en tenant compte des coûts d'importation réels.

Un Ramadan sous tension

Alors que le Ramadan est un moment de partage et de convivialité, la flambée des prix des denrées alimentaires, en particulier celle de la banane, vient accentuer la pression économique sur les foyers algériens. Si les autorités n'agissent pas rapidement pour freiner cette spéculation et diversifier les sources d'importation, la tendance risque de se poursuivre dans les années à venir, transformant des produits autrefois accessibles en véritables articles de luxe.

 

 

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