Maglor - Un projet d'envergure se profile en Algérie avec la future implantation d’une usine de voitures électriques dans la wilaya de Naâma. Porté par l’entreprise chinoise SFE, ce projet pourrait transformer l’industrie automobile locale et accélérer la transition vers la mobilité durable.
Une implantation stratégique
Le wali de Naâma, Ouanas Bouzegza, a récemment présidé une réunion technique consacrée à l’étude du projet. La société chinoise FSE, spécialisée dans la fabrication de voitures électriques, a présenté une première proposition pour établir son usine dans la région.
La wilaya de Naâma a été choisie pour accueillir cette usine en raison de ses infrastructures industrielles et de sa position géographique avantageuse. La région dispose d’une nouvelle zone industrielle à Harchaïa, s’étendant sur 150 hectares. Cet espace est entièrement équipé et connecté aux réseaux routiers et ferroviaires, facilitant ainsi la logistique et l’exportation des véhicules produits.
Les ressources énergétiques et hydriques de la wilaya ont également été prises en compte pour assurer le bon fonctionnement de l’usine. La présence d’infrastructures de transport modernes permettra d’optimiser la distribution des véhicules vers les différents marchés nationaux et internationaux.
Une capacité de production ambitieuse et un transfert de technologie
Selon les premières estimations, l’usine pourrait produire entre 50 000 et 200 000 voitures électriques par an. Cette capacité de production permettra non seulement de répondre à la demande locale, mais aussi d’envisager l’exportation vers d’autres pays africains et potentiellement européens.
En plus de l’assemblage des véhicules, l’usine intégrera une chaîne de fabrication avancée avec un transfert de technologie de la part de la société chinoise FSE. Des formations seront dispensées aux ingénieurs et techniciens algériens afin de renforcer leurs compétences et d’assurer une montée en gamme de l’industrie automobile locale.
Un impact économique et industriel majeur
Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de développement industriel, qui vise à réduire la dépendance aux importations et à encourager la production locale. L’usine de voitures électriques devrait générer plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, notamment dans les domaines de l’assemblage, de la maintenance et de la logistique.
L’installation de cette unité de production pourrait également favoriser la création d’un écosystème industriel autour de la voiture électrique. Des sous-traitants locaux seront impliqués dans la fourniture de composants et de pièces détachées, stimulant ainsi l’émergence d’une véritable filière automobile en Algérie.
Un projet encore à la phase d’étude
Le projet en est actuellement à la phase d’étude et de finalisation des démarches administratives. Un accord de principe a été établi entre la société FSE et les autorités locales, et la prochaine étape consistera à valider les aspects réglementaires avec l’Agence algérienne de promotion des investissements.
Ce projet marque une avancée significative pour l’Algérie dans le domaine de l’électromobilité. Avec cette usine, le pays pourrait devenir un pôle de production automobile innovant, contribuant ainsi à la transition énergétique et à la modernisation de son industrie.