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Moselle : un test de moins de 48 heures obligatoire pour se rendre en Allemagne

Après avoir classé le département de la Moselle en "zone Covid à haut risque", Berlin impose des tests aux entrants sur son territoire depuis la Lorraine. L'Allemagne renonce toutefois à la quasi-fermeture imposée à la République tchèque et l'Autriche.

(AFP) - «Le département français de Moselle sera considéré à partir du 2 mars à 00h00 comme zone affectée par les variants» du virus du Covid-19, soit la catégorie la plus élevée dans l'échelle de risque en Allemagne pour le coronavirus, qui en compte trois, a indiqué dimanche le ministère de la Santé. En conséquence, à partir de mardi les personnes entrant sur le territoire allemand «devront présenter un test PCR ou antigène» négatif, a-t-il ajouté. Un test datant de 48 heures maximum sera a priori nécessaire.

Le président de la région Grand Est, qui inclut la Moselle, Jean Rottner, s'est dit lui «surpris» par une «décision extrêmement brutale». Une chose est pourtant acquise: l'Allemagne n'a pas l'intention d'introduire des contrôles de douane permanents à sa frontière avec la Moselle, contrairement à ce qu'elle avait fait au printemps 2020 au début de la pandémie à la frontière française, ce qui avait créé des tensions avec Paris et entre les populations locales.  Contrairement aussi à ce que Berlin a déjà mis en place en février avec la République tchèque et le Tyrol autrichien. 

#Frontières | « Je regrette cette décision allemande, parce qu’elle implique un certain nombre de ralentissements aux frontières, pour les personnes qui travaillent. Nous faisons tout pour préserver le travail frontalier. » @franceinter pic.twitter.com/Uvhd8KCuAa

— Clement Beaune (@CBeaune)

«La frontière ne sera pas fermée», a indiqué dimanche un porte-parole du ministère de l'Intérieur, notamment car les régions allemandes limitrophes de la Moselle, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat, ne l'ont pas demandé, mais aussi parce que les autorités régionales de part et d'autre de la frontière »coopèrent étroitement» sur cette question. Les contrôles policiers doivent être aléatoires et à l'intérieur du territoire allemand dans la zone frontalière, a-t-il précisé.

La France va donc bénéficier d'une forme de traitement de faveur car le passage d'une région en catégorie zones de variants implique normalement une quasi-fermeture des frontières. «Cela on n'en veut pas» pour les 16.000 travailleurs frontaliers de Moselle, a martelé Clément Beaune, dimanche. Il a aussi suggéré des tests «qui ne soient pas obligatoires chaque jour mais tous les deux ou trois jours».

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