
La question du Sahara marocain et la genèse du groupe séparatiste du “polisario” ont été au centre d’une conférence à Science Po Strasbourg, à l’initiative de l’Organisation des jeunes pour l’Union Européenne et africaine.
Lors de cette rencontre sous le thème “Les mouvement de libération et de nationalisme en Afrique de la période coloniale aux indépendances”, Bachir Dkhil, en tant qu’ex-membre fondateur du polisario, et président du “Forum Alternatives Internationales”, a expliqué à l’assistance, constituée essentiellement d’étudiants, comment le polisario a été créé par le régime algérien, dans le but de diviser le Royaume et entraver sa marche vers le progrès et le développement.
Il est également revenu sur les raisons l’ayant poussé à quitter le “polisario”, qui de groupe de jeunes luttant contre l’occupant espagnol dans le Sahara marocain, s’est converti en un mouvement séparatiste au service de l’Algérie.
M. Dkhil n’a pas manqué de signaler que le conflit et les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, sont devenus un fonds de commerce pour les séparatistes et leurs acolytes, rappelant que ses camps sont peuplés par une minorité de sahraouis originaires des provinces du sud.
Et d’ajouter que ces camps sont dirigés par un régime totalitaire, soulignant que les libertés des populations séquestrées à Tindouf sont violées et leurs droits fondamentaux bafoués.
De l’autre côté, dans les provinces du Sud, les populations sahraouies vivent dans la paix dans un climat démocratique où ils élisent leurs propres représentants et responsables locaux et régionaux, a expliqué M. Dkhil, revenant également sur les efforts du Maroc pour clore définitivement ce différend artificiel créé de toute pièce par l’Algérie, notamment dans le sillage du plan d’autonomie.
Et de relever que la communauté internationale considère que l’initiative d’autonomie comme la solution réaliste, crédible et durable au conflit.
La conférence a été suivie d’un échange nourri entre les conférenciers et l’assistance.