
Deux ans après le déclenchement de la guerre à Gaza, alors qu’Israël mène une offensive terrestre de grande ampleur dans le nord de l’enclave palestinienne, la communauté internationale tente une nouvelle médiation.
Le 22 septembre, au siège de l’ONU à New York, un sommet mondial réunissant chefs d’État et de gouvernement – coparrainé par la France et l’Arabie saoudite – cherchera à remettre sur la table la solution à deux États : un État israélien et un État palestinien, coexistant dans des frontières sûres et reconnues.
Une solution fragilisée mais toujours défendue
En avril, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, avait averti que la solution à deux États était « sur le point de disparaître ». Plus récemment, il a rappelé qu’il s’agissait du « devoir de la communauté internationale » de la maintenir vivante, soulignant qu’une alternative conduirait soit à l’expulsion des Palestiniens, soit à leur maintien sans droits.
Des décennies de négociations
L’idée d’un partage en deux États remonte à 1947, lorsque l’ONU proposa la création d’un État juif et d’un État arabe palestinien, avec un statut international pour Jérusalem. Depuis, plusieurs cycles de négociations ont eu lieu : conférence de Madrid (1991), accords d’Oslo (1993), discussions de Camp David (2000) et de Taba (2001), sans parvenir à un accord définitif.
Aujourd’hui encore, les Nations Unies poursuivent la même vision : un État de Palestine indépendant, viable et souverain, aux côtés d’Israël, sur la base des frontières d’avant 1967 et avec Jérusalem comme capitale commune.
Un sommet dans un contexte explosif
La rencontre du 22 septembre s’ouvre dans une conjoncture dramatique : plus de 60.000 morts à Gaza depuis octobre 2023, famine déclarée dans le nord de l’enclave, frappes israéliennes jusqu’au Qatar et accélération de la colonisation en Cisjordanie.
Malgré cela, la dynamique diplomatique s’est récemment renforcée. Le 12 septembre, l’Assemblée générale a adopté à une large majorité la « Déclaration de New York », issue d’une conférence de juillet déjà coparrainée par Paris et Riyad. Elle appelle à une « paix juste et durable », fondée sur le droit international et la solution à deux États.
Ce texte exhorte aussi le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne. Les États-Unis et Israël avaient voté contre.
Le sommet de New York tentera donc de transformer cette déclaration en feuille de route concrète, même si les obstacles politiques et militaires restent considérables.