
Les Fennecs, médailles de champions au cou, sont arrivés en début d’après-midi à l’aéroport d’Alger où les attendait une délégation conduite par le Premier ministre Noureddine Bedoui.
Ce vendredi soir les Verts ont remporté la CAN en gagnant 1-0 contre le Sénégal au Caire, lors d’une finale à laquelle ont assisté près de 20 000 supporters algériens, dont le président par interim Abdelkader Bensalah. Les Fennecs remportent ce deuxième titre 29 ans après celui de 1990.
Le capitaine Ryad Mahrez était le premier à sortir de l’appareil, en brandissant le trophée, avec le sélectionneur Djamel Belmadi.
Sur le tarmac, les pompiers ont offert aux joueurs un arc de bienvenue réalisé avec des lances à eau, selon des images retransmises en direct par la télévision nationale.
Les joueurs ont ensuite parcouru un tapis rouge jusqu’au salon d’honneur de l’aéroport puis sont montés à bord d’un car spécialement aménagé pour parader dans les rues d’Alger, où les attendait depuis des heures une foule sous un soleil de plomb.
« Je suis ici depuis 9 heures pour voir les joueurs et partager ma joie avec les autres supporteurs. Maintenant, nous rêvons de la coupe des Confédérations », a affirmé à l’AFP Hocine, 22 ans, venu de Biskra (400 km au sud d’Alger).
Aux cris de « One, two, three, viva l’Algérie », les supporteurs, certains drapés du drapeau national, ont ovationné leur héros, installés en haut du bus à impériale, qui agitaient des drapeaux algériens.
« Fiers de vous »
Le bus, frappé des deux étoiles et de l’inscription « N ous sommes fiers de vous » en arabe et en tamazight (berbère), les deux langues officielles du pays, avait par endroit du mal à avancer en raison du grand nombre de supporteurs qui tentaient de s’en approcher.
« Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit à cause des célébrations mais j’ai tenu à être présent ici à la place du 1er mai pour voir de près Baghdad Bounedjah – auteur du but de la finale – afin de l’enlacer et le remercier pour cette fabuleuse victoire », confie Madjid, 28 ans, qui a fait le déplacement depuis Médéa (80 km au sud-ouest d’Alger).
La deuxième étoile africaine des Fennecs arrive dans « un moment très particulier », souligne le président de la fédération algérienne, alors que le pays connaît un mouvement de contestation inédit contre l’élite politique depuis fin février, qui a vu notamment la démission du président Abdelaziz Bouteflika.
« C’est magnifique ce qu’ont fait les garçons, il faut les féliciter vraiment. Ils ont été à la hauteur des attentes du peuple », a salué ce vendredi Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale.
Symbole de la transformation des Fennecs, Mahrez, auteur d’un coup franc d’anthologie en demi-finale, a semblé devenir un autre joueur depuis qu’il a hérité du brassard de capitaine : « J’ai toujours eu beaucoup de responsabilités en sélection. Mais en ayant le brassard, il m’a donné beaucoup de confiance ».