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L'Italie se reconfine pour affronter les soubresauts du Covid-19

L'Italie se reconfine pour affronter les soubresauts du Covid-19

Une nouvelle flambée épidémique menace de saturer les hôpitaux de la péninsule. Aussi le gouvernement italien envisage-t-il le retour à des mesures sévères pour limiter les contacts entre habitants.

(AFP) - Ainsi va la vie depuis un an de crise covid. Marche avant, marche arrière. Alors que la Chambre des députés luxembourgeoise s'apprête à voter la prolongation des mesures sanitaires jusqu'au 2 avril ce vendredi ou que le Portugal se déconfine enfin, l'Italie s'apprête à reculer d'un pas. Ainsi, Rome devrait annoncer vendredi la fermeture des écoles à partir de lundi. Mais la décision concernerait également bars et restaurants dans la majeure partie du pays. En effet, l'Italie, qui a passé cette semaine la barre des 100.000 morts dus à la pandémie de Covid-19, enregistre une forte hausse des contaminations et des décès, due en grande partie au variant britannique selon les médecins.

Pour la seule journée de jeudi, les autorités ont ainsi fait état de 26.000 nouveaux cas et 373 morts en 24 heures. Selon le scénario le plus pessimiste, la Calabre, les grandes régions du nord - Lombardie, Piémont, Vénétie, Emilie-Romagne -, ainsi que le Latium (la région de Rome) devraient passer en zone rouge, rejoignant ainsi les régions méridionales de la Campanie, la Basilicate et le Molise. La situation de Rome restait incertaine et elle pourrait passer en orange. 

Le classement en zone rouge, selon le système de couleurs en vigueur depuis plusieurs mois, entraîne la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités, des bars et des restaurants (sauf vente à emporter). Les déplacements sont limités aux impératifs de travail, à l'achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé. La Toscane, la Ligurie, l'Ombrie et les Abruzzes pourraient se retrouver en zone orange, intermédiaire. Seule la Sicile devrait rester en jaune, tandis que la Sardaigne est en zone blanche. 

De nouvelles restrictions sévères à l'échelle nationale seraient un nouveau coup dur pour la troisième économie de la zone euro. Economie qui a été plongée dans une grave récession par le confinement en 2020. Mais selon un sondage publié le week-end dernier par le quotidien Il Corriere della Sera, 44% des Italiens y sont favorables (contre 30% seulement deux semaines plus tôt).

L'Italie avait lancé son plan de vaccination sur les chapeaux de roue fin décembre, mais les livraisons se sont depuis considérablement ralenties et 1,8 million de personnes seulement - sur une population de 60 millions - avaient reçu deux doses de vaccin en date du 11 mars.

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