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Rentrée : le coût de la vie étudiante en hausse

Rentrée : le coût de la vie étudiante en hausse

Augmentation des loyers, restauration universitaire plus onéreuse et revalorisation insuffisante des bourses: le coût de la vie augmente fortement pour les étudiants en raison notamment de la hausse de l'inflation, selon une enquête du syndicat étudiant Unef publiée lundi.

(AFP) - Pour l'année 2022-2023, le coût de la vie étudiante augmente de 6,47%, alors que l'inflation s'élève à 6,1%, indique l'Unef. Cette hausse représente un budget supplémentaire nécessaire de 428,22 euros pour l'année, soit 35,7 euros de plus par mois.

Le coût de "la quasi-totalité des postes de dépenses" augmente, à l'exception de celui du transport car les prix sont stabilisés par les politiques publiques locales, explique le syndicat.

En parallèle, "les politiques publiques des gouvernements Macron envers les étudiants sont bien en deçà des attentes", dénonce l'Unef, proche de la gauche.

Le gouvernement prévoit notamment de revaloriser les bourses étudiantes de 4% à la rentrée. Mais cette hausse reste insuffisante, selon le syndicat, car elle est inférieure à l'inflation.

Pour l'organisation étudiante, cette enquête révèle la "précarité extrême" des étudiants et met en lumière la nécessité de mettre en place une "protection sociale" pour ces jeunes en formation et en insertion. Le syndicat propose de créer une allocation autonomie "d'un montant suffisant pour vivre, à destination de l'ensemble des étudiants" et calculé sur leurs revenus propres plutôt que celui de leurs parents.

Une hausse de 7,38 % selon la FAGE

De son côté, la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) estime la hausse des dépenses pour les étudiants à 7,38% sur un an, dans son étude annuelle publiée également ce lundi. Entre 2021 et 2022, l'ensemble des dépenses (frais de vie courante cumulés aux frais de rentrée) atteint ainsi 2 527 euros en moyenne selon l’organisation étudiante. A eux seuls, les frais de rentrée passent de 1351,14 euros à 1374,70 euros en Île-de-France sur un an, contre une hausse de 1132,44 euros à 1164,36 euros en région. 

"Pour la plus grande partie des étudiant·e·s, celle qui ne perçoit aucune bourse, faire face au coût réel d’une année étudiante est inimaginable sans recourir au soutien de la famille, ou à défaut, au salariat. Cette triste réalité suffit à expliquer que les jeunes issu·e·s des familles les plus modestes sont aussi celles et ceux qui ont le moins accès au diplôme ou qui présentent le plus de risques de décrochage", déplore la Fage, qui dénonce une "inégalité d’accès à l’enseignement supérieur".

La Fage dénonce des annonces gouvernementales "inférieures à l’augmentation du coût de la vie et en-deçà des besoins des étudiant·e·s". L’association demande notamment "une réforme des APL" mais aussi "une réforme structurelle des aides sociales étudiantes", "revalorisées et indexées sur l'inflation", avec la "fin des échelons" et un "versement sur 12 mois". Face à une flambée du prix des mutuelles étudiantes, la Fage préconise par ailleurs le rattachement des étudiants boursiers à la complémentaire santé solidaire.

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