
Francis Gonçalves, un habitant de Cardiff au Pays de Galles a témoigné ce lundi 9 août dans la presse britannique pour tenter de convaincre les sceptiques de l'utilité du vaccin.
Pour lui, les théories du complot diffusées depuis des semaines sur les réseaux sociaux sont en cause dans la mort de sa famille. En effet, fin juillet, Francis Gonçalves a perdu sa mère, son père et son frère, tous morts après avoir contracté le Covid-19.
Au Portugal, trois Gallois, un père, une mère et un de leurs fils, sont décédés en une semaine après avoir contracté le virus du Covid-19, en juillet 2021. Ils refusaient de se faire vacciner, au grand dam de leur second fils, qui a témoigné dans la presse britannique pour dénoncer « la propagande » anti-vaccination.
Au mois de juillet, son frère Shaul, 40 ans, sa mère Charmagne, 65 ans, et son père Basil, 73 ans, qui refusaient de se faire vacciner ont contracté le Covid-19 lors d'un repas de famille au Portugal là où ils vivent.
C'est le frère qui le premier a déclaré les symptômes. Le test étant positif, les parents sont également testés, et le résultat tombe ils sont tous les trois atteints de Covid-19.
Très rapidement, ils vont être tour à tour hospitalisés et leur état de santé se dégrade. Le père est le premier à être admis en en soins intensifs et plongé dans un coma artificiel.
À cause des restrictions et des mesures sanitaires, Francis Gonçalves n’a pu se rendre au Portugal, où vivaient les trois victimes, que pour voir sa mère, la veille de sa mort. Son père et son frère étaient déjà décédés lorsqu’il est arrivé d’Écosse.
Sa famille refuser de se faire vacciner
Il regrette que sa famille soit tombée dans la « peur » du vaccin à cause de théories du complot. « Ils lisaient beaucoup d’informations sur internet. C’était de la mésinformation, même si le terme désinformation est probablement plus approprié ». Ces fausses informations « trompent au point de faire de la propagande », dénonce-t-il.
« J’ai l’impression que je gagnais du terrain sur le sujet et qu’avec quelques semaines de plus, ils auraient envisagé un vaccin », estime-t-il, ajoutant : « J’aurais vraiment aimé qu’ils le fassent ».
Il souhaite que son cas puisse servir d’autres personnes à convaincre leur famille d’aller se faire vacciner. « C’est un sujet des plus sensibles, envahissant, la panique y est réelle et il est difficile d’en sortir », témoigne-t-il.
« Si vous ne faites pas confiance au gouvernement, si vous n’avez pas confiance dans ce que vous voyez à la télévision ou sur les réseaux sociaux, allez voir votre médecin, il vous donnera les meilleures informations qu’il y a », a-t-il ajouté.