
Le Forum de Paris sur la paix a adopté mardi à la clôture de ses travaux 14 initiatives concrètes au service du multilatéralisme qui, selon les organisateurs, "ne doit pas simplement rester une incantation".
(APS) - Le Forum de Paris sur la paix, dont les travaux ont été ouverts dimanche en marge de la cérémonie commémorative du centenaire de l'armistice qui a marqué la fin de la Première Guerre mondiale, a vu la participation de pas moins de 65 chefs d'Etat et de gouvernement, parmi eux le Premier ministre Ahmed Ouyahia, accompagné du ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel.
Le président américain Donald Trump n'a pas assisté aux travaux de ce forum qui devra se tenir annuellement. Le président du forum, Justin Vaïsse, a souligné à la fin des travaux, que le multilatéralisme "ne doit pas simplement rester une incantation à l’heure où de nombreux peuples font le choix d’un repli national", appelant à aider "ceux qui proposent des alternatives et des solutions concrètes aux problèmes d’aujourd’hui".
Dix projets de gouvernance ont été sélectionnés afin de bénéficier d’un suivi et d’un soutien particulier pendant un an de la part du forum et ses partenaires parmi les 121 projets présents. Quatre autres initiatives ont été également sélectionnées par les 4 partenaires de l’événement.
L’une d’entre elles, Contract Fit, permettra aux entreprises du monde entier de disposer d’un seul service pour accéder aux appels d’offres de 25 grandes organisations internationales pour faciliter l’accès aux 14 initiatives adoptées.
"Aucune enceinte internationale ne permettait jusqu’à présent d’accélérer et d’amplifier de telles initiatives à l’échelle internationale. C’est ce vide que le Forum de Paris sur la paix comble aujourd’hui", a-t-on expliqué.
Pendant les trois jours des travaux, 80 personnes venant de 30 pays ont participé à un Hackaton sur la transparence financière.
Il faut signaler que la première édition du forum a regroupé, outre les chefs d'Etat et de gouvernement, une dizaine de dirigeants d’organisations internationales (ONU, OMC, UNESCO, FMI, Banque Mondiale, OIT, UN Habitat, AGNU, OCDE, CICR) et plus de 12.000 l'ont visité. Au total, 121 projets portant des solutions concrètes aux différents défis contemporains ont été retenus sur 848 candidatures, rappelle-t-on.
Parmi les projets de gouvernance retenus, figurent la plateforme Union africaine/Union européenne qui vise à tester des solutions innovantes dans le cadre de défis communs en Europe et en Afrique à travers une nouvelle approche de l’inclusion des jeunes.
Il y a également un projet permettant aux agriculteurs d'améliorer la fertilité des sols, de réduire les coûts et les risques liés à l'agriculture de manière drastique, de réduire les besoins en irrigation et d'augmenter les rendements à grande échelle tout en préservant la qualité de la production, en plus d'un autre projet "Data to Combat Torture" qui vise à mettre un terme à l’utilisation de la torture comme outil d’investigation et motiver la mise en pratique de nouvelles mesures de prévention contre la torture.
Les participants ont aussi retenu le "Ranking Digital Rights", un projet qui vise la mise en place de standards mondiaux pour évaluer les entreprises les plus puissantes dans les domaines d'Internet, de la téléphonie mobile et des télécommunications sur leurs engagements et politiques touchant à l'expression et à la vie privée des utilisateurs.