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Iwal, le bonheur de la musique chaouie

L’aventure commence en 2014 pour un couple de musicien Chaoui lorsqu’il a été convié à chanter sur scène au théâtre régional de la ville de Batna.

Depuis, les deux jeunes ne cessent d’émerveiller toute l’Algérie et la diaspora algérienne à travers le monde avec leurs chansons et musiques puisées du suc de la poésie Berbère.

Par la suite, le groupe s’est agrandi avec l’intégration d’autres musiciens. Iwal, qui signifie espoir en Chaoui, réalise un succès auquel même les membres de ce groupe ne s’attendaient pas.

Le groupe Iwal est considéré par de nombreux observateurs comme le nouveau souffle de la musique moderne chaouie. Un couple d’artistes, Fayssal Achoura et sa compagne Nesrine, qui le composent, ne cesse de grimper les échelons. Ils font de la musique universelle, du folk et touchent même à la musique classique, mais pas que.

Leur engagement va encore plus loin que l’on peut penser. Fayssal, guitariste et chanteur, est aussi informaticien de formation. Il a pu créer un clavier en tifinagh. De son côté, Nesrine, amoureuse de la mythologie en plus de la musique, anime aussi des conférences en compagnie de Fayssal sur la mythologie berbère et le lien qu’il peut y avoir entre cette dernière et les caractères de tifinagh.

Iwal fait aussi du théâtre et compte plusieurs scènes avec Debza, notamment avec son pionnier Merzouk Hamiane. «A vrai dire, nous essayons de toucher à plusieurs styles musicaux tout en gardant la touche acoustique. C’est la raison pour laquelle nous avons préféré utiliser la contrebasse cette fois-ci avec la guitare électrique qui devient incontournable dans la musique chaouie», explique Fayssal.

Harmonie Fayssal, 30 ans, est originaire de T’kout, cette région rebelle et engagée dans le combat identitaire située à 80 km au sud de Batna. Quant à Nesrine, elle est d’origine algéroise mais a épousé la culture chaouie dont elle fait aujourd’hui sa principale vocation. «Avant, quand j’entendais la musique chaouie à la radio, on nous montrait que des chants folkloriques en arabe en plus. Mais quand je suis venue ici, j’ai découvert autre chose. J’ai découvert la profondeur de la culture chaouie, devenue mienne depuis ce jour où je l’avais découverte», révèle Nesrine. Et d’ajouter : «J’aime la nature et l’histoire de cette région. Ici, je suis loin du monde superficiel d’Alger. Je ressens une paix à l’intérieur de moi. Je suis en totale harmonie avec moi-même. Je me sens libre.» 

En savoir plus

Le chaoui est un genre de musique berbère issu des Aurès en Algérie. Mélange de musique sahraoui et de rythmes marqués et dansants, il fait partie du terroir de la musique (Aurès).

Les premières gravures sur bande magnétique remontent aux années 1930 avec Aissa Jermouni où la musique chaouie a été éditée au niveau international.

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