
La Tbourida, dérivée de Baroud qui signifie « poudre à canon », est un art équestre ancien, datant du 15ème siècle. C’est une représentation équestre qui simule une succession de parades militaires, reconstituées selon les conventions et rituels arabo-amazighs ancestraux. Elle sera peut-être bientôt inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
Le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco), se réunira en ligne, du 13 au 18 décembre, pour examiner 55 nouvelles demandes d’inscription soumises par les Etats parties, dont celle de « la Tbourida, présentée par le Maroc en vue de son inscription à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, apprend-on mercredi auprès de l’Unesco.
Chaque parade de Tbourida est effectuée par une troupe, appelée « Sorba », constituée d’un nombre impair de cavaliers et de chevaux (de 15 à 25), alignés et au milieu desquels se place le chef de la tribu, le « Mokaddem », avec sa monture. De génération en génération, la Tbourida conserve une forte dimension spirituelle, notamment du fait qu’elle met le cheval , animal sacré de l’islam, au centre d’un spectacle haletant et impressionnant.
La Tbourida éblouit le grand public marocain et international. Elle est associée aux festivités : moussems, fêtes agricoles et nombreuses fêtes nationales et familiales. Les internationaux la dénomment souvent « Fantasia », appellation d’origine latine, signifiant divertissement.
L'illustration de cet article est la reproduction d'une oeuvre de l'artiste Hassan El Glaoui