La récente tuerie survenue dans une école de Floride a déclenché un mouvement, principalement porté par les lycéens, visant à pousser les politiques à légiférer sur le port d'armes. Plus d'un million de personnes ont manifesté le 24 mars.
Plus d'un million de personnes, dont de nombreux jeunes, sont descendues le 24 mars dans la rue de plusieurs villes des Etats-Unis, pour une manifestation contre les armes à feu après la tuerie dans un lycée de Floride qui a fait 17 morts.
Spontanée, cette initiative est devenue la plus grande manifestation contre les armes de l'histoire des Etats-Unis selon ses organisateurs. «Vous les élus, représentez la population ou dégagez !», a lancé Cameron Kasky, un lycéen de 17 ans ayant survécu au massacre de Floride, face à la marée humaine de quelque 800 000 personnes rassemblées dans les avenues entre la Maison Blanche et le Capitole à Washington, selon les organisateurs cités par NBC.
A New York, ils étaient 175 000 dans les rues, selon le maire Bill de Blasio. Et plus de 800 marches se sont déroulées dans d'autres villes des Etats-Unis. «Plus jamais ça» était le mot d'ordre fédérant ces adultes et adolescents, révoltés par la répétition des fusillades dans les écoles.
L'événement national, baptisé «March for Our Lives» (Marchons pour nos vies), est une réaction au massacre le 14 février de 17 personnes dans un lycée de Floride. Nikolas Cruz, un jeune de 19 ans, avait déchargé son fusil semi-automatique AR-15 sur des lycéens et des adultes du lycée Marjory Stoneman Douglas de la ville de Parkland, au nord de Miami, dont il avait été exclu pour raisons disciplinaires.
Les armes font plus de 30 000 morts par an aux Etats-Unis, où la jeunesse scolarisée est parfois présentée comme la «génération mass shooting» ou la génération Columbine, du nom d'une école secondaire du Colorado où deux élèves avaient tué douze de leurs camarades de classe et un professeur en 1999.