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Monument du cinéma algérien, l'actrice Farida Saboundji n’est plus

La talentueuse artiste et actrice algérienne, Farida Saboundji, est décédée hier, samedi, à l'âge de 92 ans, après une carrière artistique bien remplie.

La comédienne algérienne, originaire de la ville de Blida, a connu la célébrité notamment  pour ses rôles récurrents de marâtre diabolique.

Avec une carrière incroyable qui s’est étendue sur soixante-dix années, Farida Saboundji est l'une des figures artistiques incontournables de la télévision algérienne.

Née le 10 août 1930, au vieux quartier de Douirette à Blida, elle se tente au très jeune âge de 13 ans au théâtre. 

L’adolescente se produira aux côtés des grands artistes algériens dont Mahieddine Bachtarzi, Ahmed Ayad (Rouiched), Mohamed Touri, Kelthoum ou encore Nouria. 

​​​Dans les années 50, la comédienne va incarner de nombreux rôles qui forgeront sa réputation au théâtre classique, dans des pièces telles qu'Othello, Don Juan, Tartuffe, etc.

Farida Saboundji a participé, en 1983, au célèbre long métrage réalisé par Hadj Rahim "Khoud Ma'Atak Allah" ou elle retrouve Nouria. 

Dans les années 90, côté télévision, la comédienne est apparue dans plusieurs feuilletons dont "El Macir" du réalisateur Djamel Fezaz, où elle a brillamment joué le rôle d'une femme riche et acariâtre. 

Le sitcom «Dar El Bahjda», paru en 2013 dans lequel elle donne la réplique à Beyouna est le dernier feuilleton dans lequel elle apparaîtra.

En 2017, Saboundji s’est vu décerner la Médaille de l'ordre de mérite national ainsi que d'autres distinctions « en reconnaissance au grand talent et au parcours riche de cette éminente personnalité de l'art algérien qui a voué sa vie et sa carrière au service de la culture algérienne.» 

La dépouille de la comédienne a été inhumée, samedi, au cimetière d'El-Alia à Alger, en présence de plusieurs personnalités politiques et d'artistes venus lui rendre un dernier hommage. 

Farida Saboundji, a fait partie de la première génération d’artistes qui ont participé à la guerre de libération. Et ce, à travers son art et son militantisme. 

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