
Devant l'ambassade russe à Beggen, des Ukrainiens ont déposé des mixers, des ours en peluche et des vêtements en signe de protestation contre les pillages.
Une centaine de personnes ont manifesté ce samedi devant l'ambassade de Russie à Luxembourg-Ville pour protester contre l'agression russe en Ukraine. Les manifestants ont déposé des appareils ménagers, des sous-vêtements et des ours en peluche devant l'entrée afin d'attirer l'attention sur les pillages russes en Ukraine.
«Les soldats russes poussent la population ukrainienne dans les caves, violent, tuent, torturent - puis saccagent leurs maisons et volent tout, des collants pour femmes aux slips usagés pour enfants, en passant par les pantoufles, les mixeurs, les fourchettes et même les cuvettes», ont critiqué les représentants de l'association LUkraine sur Facebook.
Dernièrement, des informations avaient circulé selon lesquelles des soldats russes envoyaient en Russie des tonnes de colis contenant des objets volés.
de personnes ont manifesté ce samedi devant l'ambassade de Russie à Luxembourg-Ville pour protester contre l'agression russe en Ukraine. Les manifestants ont déposé des appareils ménagers, des sous-vêtements et des ours en peluche devant l'entrée afin d'attirer l'attention sur les pillages russes en Ukraine.
Depuis le Bélarus, des soldats russes envoient chez eux des colis d’objets pillés en Ukraine
Le quotidien Libération raconte ce que sa correspondante a pu vérifier. Téléviseurs, scooters électriques, batteries de voiture, matériel de pêche… Sur les images vidéo, c’est un véritable ballet d’objets pillés, parfois insolites. L’organisation est bien rodée. Les soldats se présentent dans des bureaux de poste de la ville de Mazyr, au sud du Bélarus, à une trentaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. Puis ils envoient les biens spoliés empaquetés dans leurs régions d’origine en Russie. Sur une seule journée, plus de deux tonnes d’objets volés en Ukraine par les forces russes ont transité par un petit bureau de poste, direction la Russie. Ces images impressionnantes datées de l’après-midi du 2 avril, ont été récupérées et publiées sur les réseaux sociaux par des activistes du projet «Belarusian Hajun».
Sur des heures de vidéo, qui comptabilisent désormais plus d’un million de vues, les soldats russes se succèdent. Certains portent le blason du 56e régiment d’assaut aérien des forces armées russes. En arrière-plan, des cartons et des sacs s’entassent dans la pièce. Un à un, les militaires s’enregistrent au bureau, permettant d’entendre leurs noms et adresses et les types d’objets expédiés. Les colis, qui vont de 40 à 450 kilos, sont envoyés en Russie via le service de livraison express russe SDEK, qui dessert 36 000 localités dans le pays. La majorité rejoint les territoires de l’Altaï, au sud de la Sibérie, dont sont originaires la plupart des soldats sur la vidéo.
Depuis quelques semaines, le Bélarus semble devenir la plaque tournante d’objets pillés en Ukraine, dans les appartements de civils comme dans les magasins. Pourtant, le pillage est proscrit par le droit international et est considéré comme un crime de guerre. Bouteilles d’alcool, matériel électronique, bijoux… jusqu’aux jouets d’enfants, tous les biens peuvent attirer la convoitise. Dans les médias ukrainiens et sur les réseaux sociaux, les témoignages affluent. Comme celui de la journaliste Anastasiia Lapatina, qui raconte le pillage de sa maison familiale : «Ils ont pris l’ordinateur de maman, toutes ses chaussures, son appareil photo – un cadeau de papa, décédé en 2017. Dieu sait ce qu’ils ont pris d’autre. Imaginez un endroit où vous avez grandi et vécu vos meilleurs moments saccagé de cette manière.»
Après avoir intercepté des conversations de soldats russes qui détaillaient les butins pillés en Ukraine par téléphone à leurs proches, les services de renseignement ukrainiens avaient assuré début avril que des marchés voyaient le jour dans des villes du Bélarus, afin que les soldats puissent écouler les biens volés qu’ils ne souhaitent pas envoyer chez eux. Dans la petite ville de Mazyr, des camions militaires russes ont été observés par les services de renseignements ukrainiens. Ils feraient régulièrement l’aller-retour entre Ukraine et Bélarus, afin que les soldats déchargent les objets pillés.