
Maglor - La Commission européenne a proposé mercredi un ensemble de sanctions inédites visant plusieurs ministres israéliens qualifiés d’« extrémistes », ainsi que des colons violents en Cisjordanie. Bruxelles envisage également de suspendre partiellement certains avantages commerciaux dont bénéficie Israël dans le cadre de l’Accord d’association UE-Israël.
Des mesures liées à la crise humanitaire à Gaza
Selon Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, la situation à Gaza est devenue « intenable », tandis que la recrudescence des violences en Cisjordanie constitue un « développement dangereux » pour la perspective d’une solution à deux États. Elle a également dénoncé l’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne, estimant qu’elle représente « une nouvelle escalade » aggravant la crise humanitaire.
Un signal politique fort
Ces sanctions, qui doivent encore être approuvées par les Vingt-Sept, marquent un tournant dans la position de l’Union européenne. « L’objectif n’est pas de punir Israël, mais de contribuer à une amélioration de la situation sur le terrain, en particulier pour les civils palestiniens », a insisté Kallas.
Dans la continuité des annonces de septembre
Cette initiative prolonge les déclarations de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui avait déjà évoqué mi-septembre la possibilité de geler une partie de la coopération bilatérale et de cibler des responsables israéliens accusés de soutenir l’impunité des colons.
Pression accrue sur Tel-Aviv
Depuis octobre 2023, l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza a provoqué près de 65 000 morts palestiniens et entraîné une situation de famine, selon des experts internationaux. Ces chiffres renforcent la pression diplomatique exercée sur Israël, alors que la communauté internationale s’inquiète de l’ampleur de la crise humanitaire et de l’avenir du processus de paix.