
Les dirigeants de l’Union européenne réunis en sommet à Bruxelles ont décidé jeudi soir de sanctionner les actions qualifiées d’« illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée contre Athènes et Nicosie. Emmanuel Macron s’est félicité que l’Europe ait fait « preuve de fermeté » contre le président Recep Tayyip Erdoğan.
Comme l'explique un diplomate européen à l'AFP, « les mesures décidées seront des sanctions individuelles, et des mesures supplémentaires pourront être décidées si la Turquie poursuit ses actions ». Pour le moment, il est question de sanctionner des personnalités turques pour les ajouter à la liste noire déjà établie en novembre 2019 en réponse aux forages turcs dans les eaux chypriotes. Deux responsables de la Turkish Petroleum Corporation avaient alors été interdits de visas et leurs avoirs en Europe gelés. Les nouveaux noms seront décidés au cours des prochaines semaines et soumises à l'approbation des 27.
Dans un second temps, Josep Borrel, chef de la diplomatie européenne, est chargé de « faire un rapport au plus tard en mars 2021 sur l'évolution de la situation » et pourra proposer d'étendre les sanctions selon le diplomate européen. Il explique que « l'idée est de serrer la vis progressivement ».
Une liste de noms va être établie dans les prochaines semaines et sera soumise à l’approbation des Etats membres, selon les conclusions adoptées par le Sommet des Vingt-Sept. Les noms seront inscrits sur la liste noire établie en novembre 2019 pour sanctionner les activités de forage de la Turquie dans les eaux de Chypre. Elle compte deux responsables de la Turkish Petroleum Corporation (TPAO), interdits de visas et dont les avoirs dans l’UE ont été gelés.