Maglor - La mairie de Paris a annoncé l’annulation du concert qui devait se tenir le 31 décembre sur les Champs-Élysées à l’occasion des festivités du Nouvel An. Cette décision a été prise à la demande de la Préfecture de police, invoquant des impératifs de sécurité et la difficulté de gérer un afflux massif de personnes dans l’une des avenues les plus fréquentées du monde.
En revanche, le traditionnel feu d’artifice de la Saint-Sylvestre est maintenu. Les autorités souhaitent ainsi préserver une partie des célébrations tout en limitant les risques liés à de grands rassemblements. Un concert préenregistré, tourné fin novembre sans public, sera également diffusé à la télévision afin de maintenir une dimension festive pour les téléspectateurs.
Un contexte sécuritaire particulièrement tendu
Selon plusieurs responsables syndicaux des forces de l’ordre, la décision est liée à la complexité du dispositif à mettre en place ce soir-là. La multiplication des événements à surveiller, la mobilisation d’un grand nombre d’agents et les contraintes logistiques auraient rendu difficile le maintien d’un concert en plein air sur les Champs-Élysées.
Un match de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, opposant l’Algérie à la Guinée équatoriale le 31 décembre, est également évoqué par certains syndicalistes comme un élément ayant pu peser dans la balance. Ces derniers estiment que ce type de rencontre sportive internationale peut attirer de nombreux supporters dans les rues de la capitale, augmentant ainsi le risque de mouvements de foule.
D’autres voix au sein des forces de l’ordre rappellent des précédents incidents survenus lors de grandes compétitions sportives, notamment lors de la CAN 2021 ou après certaines grandes victoires de clubs et de sélections, ayant entraîné des débordements, des dégradations et des heurts avec la police.
Aucune confirmation officielle d’un lien avec le match
Il convient toutefois de souligner qu’aucune autorité officielle n’a confirmé un lien direct entre l’annulation du concert et la tenue du match de l’équipe nationale d’Algérie. La version officielle reste fondée sur une évaluation générale des risques et sur l’impossibilité de mobiliser suffisamment d’effectifs pour sécuriser à la fois un grand concert et d’éventuels rassemblements spontanés.
Les autorités préfèrent ainsi adopter une posture de prudence maximale afin d’éviter un scénario à risque dans une période déjà marquée par de fortes affluences liées aux fêtes de fin d’année et aux flux touristiques.
Une décision qui marque un tournant
L’annulation de ce concert symbolique illustre les nouvelles contraintes auxquelles font face les grandes capitales dans l’organisation de manifestations publiques. Entre gestion des foules, menaces potentielles et fatigue des dispositifs de sécurité après une année d’événements majeurs, les autorités parisiennes semblent désormais privilégier la prévention à tout prix.
Même si le feu d’artifice sera maintenu, cette décision laisse un goût amer pour de nombreux Parisiens et visiteurs, attachés à cette tradition devenue emblématique. Elle pose aussi la question de l’avenir des grands événements populaires dans l’espace public, à l’heure où les impérératifs sécuritaires deviennent de plus en plus déterminants.