
En janvier 2017, le modèle des bacs à poubelle enterrés a vu le jours à Fès, dans une expérience pilote au niveau du rond-point d’Atlas et devant Bab Boujloud. L’idée est désormais généralisée à la plupart des quartiers de la ville.
Bonne nouvelle pour les habitants de Fès, qui en ont assez de voir les bennes à ordures dans un état déplorable joncher les rues de la ville. Cette fois-ci, la société délégataire Ozone environnement et services, chargée de la collecte des déchets ménagers à Fès, a pris l’initiative de mener, dans un premier temps, deux expériences pilotes de bacs enterrés pour recueillir les ordures ménagers de façon plus moderne et plus sûre. Le premier bac enterré a été placé au rond-point d’Atlas (centre-ville) en janvier 2017, tandis que le deuxième était installé devant Bab Boujloud (ancienne médina). Cette expérience est aujourd'hui généralisée.
Les responsables visent, par cette initiative, l’éradication de tous les points noirs de la ville, ainsi que l'abandon des bennes à ordures «classiques» au profit d'autres de nouvelle génération, contribuant fortement à l'amélioration de l’image de marque de la ville. Qualifié d'«ami de la nature», ce nouveau type de point de déchet dispose d’un espace souterrain de 6m², chose qui diminuera fortement le degré d’acidité des déchets; ainsi, la production du liquide résiduel qui provient de la percolation de l'eau à travers un matériau, dont une fraction peut être soluble (lixiviat), sera minime. Parallèlement au lancement de ces deux premières expériences, les responsables de la société délégataire vont opter pour une campagne de sensibilisation autour des bacs enterrés afin d'expliquer aux habitants leur mécanisme de fonctionnement. Il faut préciser que la société Ozone environnement et services a décroché, jusqu’à présent, 35 contrats au Maroc, et 2 au Mali et en Guinée-Conakry.
Pour l’entreprise gestionnaire Ozone, cette initiative s’inscrit dans son programme d’éradication de déchets dans les points noirs de la capitale spirituelle, proposant une alternative progressive aux bennes à ordures «classiques» et améliorant la propreté des rues.
L’Economiste rapporte que ces points de collecte «amis de la nature» disposent d’un espace souterrain de 6m², «ce qui permet de diminuer fortement le degré d’acidité des déchets, ainsi que les odeurs». Aussi, «cet équipement réduit également la production du lixiviat qui provient de la percolation de l’eau à travers un matériau», selon la même source. Autre avantage, «les bacs enterrés permettent de collecter séparément le papier et carton, les déchets organiques, le plastique et le verre».
«Ces bacs qui fonctionnent sans carburant ni hydraulique, sont les mêmes que ceux installés en France», déclare à L’Economiste Aziz El Badraoui, PDG du groupe. Le succès de cette expérience dépendra cependant «de l’attitude des usagers», indique-t-on de même source. Dans ce sens, une campagne de sensibilisation est lancée pour familiariser les habitants à cet usage.
Les PAV Points d'apport volontaire
Le stockage de déchets sous terre présente un certain nombre d’avantages importants par rapport à la collecte traditionnelle.
- Le volume beaucoup plus important (jusqu’à 6m³), ainsi que l'identification du type de déchet par une signalisation apropriée permettent de réaliser des économies sur les coûts de collecte, et donc sur le transport vers les centres de retraitement.
- Cette solution offre un gain d'espace considérable car comme à la façon d'un iceberg, seule une toute petite partie reste apparente hors sol. Ce qui est donc parfaitement adapté aux endoits à forte fréquentation tels que les aires d'autoroute, aux parkings ou encore aux lotissements.
- Enfin, dernier point non négligeable, nos conteneurs enterrés et semi-enterrés contribuent à l'hygiène et à l'esthétique des villes en éliminant le risque de renversement des poubelles ou de l'éventrement des sacs par les animaux.
Mais, de la théorie à la pratique il y a un fossé énorme à franchir. On le voit bien dans une ville comme Metz qui a multiplié les points d'apport volontaire et où l'échec est cuisant. Certes la solution apparaît idéale, mais les habitants le sont moins et transforment ces points de collecte en déchetterie. En permanence, même dans les quartiers les plus touristiques, les PAV sont devenus des déchetteries urbaines dégradant leur site d'installation.
Créé en 2008, le groupe Ozone a connu une croissance importante ces dernières années. Son volume d’affaires avoisine les 800 millions de DH, avec 52 contrats au Maroc pour un effectif de 7.500 salariés et une flotte de 1.200 engins. Fort de ce qui précède, le prestataire mise sur la modernisation de son système d’information, l’internalisation de sa communication ainsi que l’introduction de nouvelles prestations. Tels sont les axes stratégiques pour 2018. Très présent également sur les marchés subsahariens et le Moyen-Orient, notamment au Mali et en Guinée où il détient des contrats de gestion déléguée, le groupe est également établi en Côte d’Ivoire, Niger et Soudan via des protocoles d’accord. Il compte développer sa croissance à moyen terme sur ces marchés porteurs.