
Hicham TOUATI - À l’occasion de la rentrée scolaire 2025-2026, le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Saad BERRADA, a effectué une visite officielle dans la région de Fès-Meknès. Une tournée marquée par des inaugurations d’établissements, des rencontres avec les acteurs éducatifs, et un constat unanime : la région s’impose comme un modèle national en matière de réforme du système éducatif.
Lundi 8 septembre 2025, pendant l’après-midi, la région de Fès-Meknès a accueilli une visite de haut niveau du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports. Cette tournée de terrain, inscrite dans le cadre du suivi du démarrage de la rentrée scolaire 2025-2026, a mis en lumière les avancées significatives enregistrées dans une région désormais considérée comme l’un des fers de lance des réformes éducatives au Maroc.
La visite ministérielle a débuté dans la province d’El Hajeb, avec l’inauguration du collège El Karam, nouvellement construit dans la commune de Laksir. Érigé au cœur d’un territoire semi-rural, cet établissement incarne la volonté des autorités de renforcer l’offre éducative dans les zones excentrées et de lutter efficacement contre le décrochage scolaire.

Cap ensuite sur la province de Moulay Yaacoub, où la délégation a visité l’école primaire Moussa Ibn Noussayr, désormais intégrée au réseau national des établissements pionniers. Ce programme-phare du ministère vise à transformer en profondeur le système éducatif en dotant certaines écoles de ressources renforcées, de pratiques pédagogiques innovantes et d’un pilotage de proximité.

À l’échelle régionale, Fès-Meknès se distingue : 253 établissements pionniers y ont été créés ou reconvertis au cours de l’année, représentant 56 % du parc scolaire régional. Le cycle secondaire collégial est également concerné, avec 66 collèges labellisés, bénéficiant à près d’un tiers des élèves de ce niveau.

Dans la capitale spirituelle, la délégation ministérielle s’est rendue à l’établissement scolaire Boukmakh, récemment ouvert. Cette nouvelle structure permet de désengorger plusieurs écoles de la ville et de plus revivre l’expérience du système controversé des « trois créneaux » de scolarisation. Une autre étape importante fut la visite de l’école primaire Abdellatif Laâbi, qui poursuit pour la deuxième année consécutive son engagement dans le programme des établissements pionniers.

La visite a également été marquée par un passage au sein des classes d’une association spécialisée dans l’implantation cochléaire, active dans l’accompagnement des enfants atteints de déficiences auditives. Ce partenariat étroit entre secteur associatif et établissements publics illustre la dynamique inclusive portée par les acteurs éducatifs de la région.

En clôture de cette journée de terrain, le directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Fès-Meknès a dressé un bilan largement positif. Il a notamment mis en avant les résultats en forte progression obtenus cette année, en particulier dans la maîtrise des apprentissages fondamentaux (mathématiques, français et arabe), et ce grâce à l’implication des équipes pédagogiques et administratives, mais aussi à la mise en place de dispositifs de soutien innovants.

L’un des faits marquants de cette rentrée reste la progression remarquable de la région de Fès-Meknès dans le classement national du baccalauréat, passant de la onzième à la sixième position en l’espace de dix-huit mois. Un bond significatif, fruit d’un engagement sans faille de l’ensemble des acteurs éducatifs de la région, à commencer par les enseignants, qui n’ont ménagé aucun effort pour accompagner leurs élèves jusqu’à la réussite. Qu’il s’agisse de cours de remédiation en journée, d’ateliers méthodologiques ou encore de séances de révision intensives en soirée, les équipes pédagogiques ont mis en place une stratégie de soutien globale, personnalisée et continue.

Parmi les initiatives les plus saluées figure l’organisation de séances de soutien nocturne, assurées bénévolement par des professeurs volontaires de 19h à 21h, dans les semaines précédant les examens. Ces séances, particulièrement appréciées par les élèves, ont permis de renforcer les acquis, de combler les lacunes et de renforcer la confiance des candidats.
L’implication active des administrateurs et cadres éducatifs a également été déterminante. De la coordination des plannings à la logistique des salles et des ressources pédagogiques, en passant par la motivation continue des équipes, tout a été pensé pour créer un environnement propice à la performance. Cette synergie entre pédagogie, gestion et accompagnement psychologique a joué un rôle essentiel dans l’amélioration des résultats scolaires.

Selon le directeur de l’AREF, cette dynamique vertueuse repose aussi sur un changement profond de culture au sein des établissements : La réussite au baccalauréat n’est plus perçue comme un objectif individuel, mais comme le reflet d’une mobilisation collective au service de l’égalité des chances.
Le directeur de l’AREF a profité de l’occasion pour remercier le ministre et sa délégation pour leur soutien constant, ainsi que l’ensemble des partenaires institutionnels, élus locaux, représentants de l’autorité et forces de sécurité. Il a également salué le rôle des médias dans la valorisation des efforts éducatifs menés sur le terrain.
Avec cette rentrée scolaire 2025-2026, Fès-Meknès affirme sa position de territoire pilote, où innovation pédagogique, inclusion sociale et mobilisation collective convergent pour poser les jalons d’une école marocaine rénovée, efficace et équitable.