
La musique comme moteur du développement durable au Maroc est un projet mis en oeuvre par le bureau de l’UNESCO pour le Maghreb avec l’ambition de contribuer au développement de la chaîne de valeur de l’Industrie musicale et de participer au développement durable du pays.
Sur le plateau d’Info Soir, Karim Hendili, Responsable du programme Culture à l’UNESCO Maghreb, revient sur le rôle de la musique dans le développement durable sur fond de crise sanitaire qui a frappé de plein fouets le secteur culturel et artistique.
Les ateliers consultatifs organisés dans le cadre de ce programme dans différentes villes du Royaume avaient pour objectif de revenir sur les étapes du projet qui a pour but d’accompagner les jeunes artistes leur permettant ainsi de franchir le cap de la professionnalisation.
Faire de la musique un levier de développement durable
« L’idée est de rassembler les recommandations des artistes, mais surtout ceux qui travaillent autour d’eux, pour à la fois les partager avec les pouvoirs publics et faire de l’industrie de la musique un levier de développement durable au Maroc », explique Brahim El Mazned, directeur de l’entreprise Anya, structure d’ingénierie culturelle à Rabat.
« Ces ateliers consultatifs ont eu lieu dans 4 villes : Agadir, Oujda, Casablanca et Tanger, où nous avons rencontré plusieurs acteurs, notamment des artistes, des producteurs et des managers de studios, avec qui nous avons eu, dans chaque ville, deux journées de travail et d’échange », a-t-il précisé.
Un point économique important
Pour sa part, Karim Hendili, responsable du Programme Culture à l’UNESCO Maghreb, a fait savoir que « la culture peut devenir un secteur d’investissement à part entière et non un domaine créatif uniquement », rappelant que « le Maroc est l’un des rares pays en Afrique et dans la région MENA à avoir ratifié toutes les conventions de l’UNESCO ».
« Avant la crise sanitaire, la culture représentait un point économique très important dont la contribution se chiffrait à 4300 milliards de dollars US, soit 6.1% de l’économie mondiale », a-t-il ajouté, notant qu’il s’agit d’un « secteur important avec un potentiel d’emploi exceptionnel ».
Revenant sur les résultats de ces ateliers, M. Hendili a fait savoir que « 12 artistes marocains ont pu bénéficier d’un accompagnement professionnalisant en matière du coaching sur tous les aspects du métier et ont été accompagnés pour l’enregistrement, avec les standards internationaux, d’un premier titre ».
S’attardant sur le Nouveau Modèle de Développement, M. El Mazned a estimé que « qu’il a mis l’accent sur les industries créatives ainsi que les recommandations qui ont été faites pour qu’il y ait plus d’espace et de moyens dédiés à la culture », ajoutant que « maintenant, c’est aux professionnels d’apporter leur regard et de donner des propositions fiables parce que ce secteur ne peut pas être développé sans ses acteurs ».
Il convient de rappeler que ce projet, initié par le Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb en partenariat avec le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, et porté par la structure d’ingénierie culturelle Anya s’assigne pour ambition de contribuer au développement de la chaîne de valeur de l’industrie musicale au Maroc et de participer ainsi au développement durable du pays.