FR AR
Partager sur :

Résistance, rébellion et révolution : pour se souvenir de Hasan « Alsatoor » Dhaimish

L'exposition Résistance, rébellion et révolution explore la vie et l'œuvre de l'artiste libyen et satiriste, Hasan « Alsatoor » Dhaimish (1955-2016). Coïncidant avec le dixième anniversaire de la révolution libyenne, cette exposition présente à Londres des exemples de son oeuvre anti-Kadhafi et des illustrations  pour les droits de l'homme qui ont été publiées entre 1980 et 2016.

Hasan a quitté Benghazi, en Libye, en 1975 à l'âge de 19 ans. Il s'est installé à Burnley, dans le Lancashire, et a rapidement commencé à publier ses caricatures critiques dans des magazines. Au fil des années, il a gagné en popularité et en popularité, développant un style parallèle aux développements technologiques. Avec l'essor d'Internet, un nouveau public mondial est apparu. C'est au cours des années 2000 qu'il est devenu le satiriste le plus notoire et le plus prolifique de Libye, opérant secrètement sous le pseudonyme d'Alsatoor (The Cleaver).

Loin de sa satire, Hasan a produit des œuvres influencées par le jazz et le blues, genres musicaux auxquels il se sentait profondément lié en raison de sa vie en exil. Des portraits de musiciens aux collages aux couleurs vives, son travail est de son âme.

Le père de Hasan, cheikh Mahmoud Dhaimish, a été conseiller religieux du roi Idris. Il a été renversé lors d'un coup d'État dirigé par Mouammar Kadhafi en 1969. Hasan arrive en Angleterre à l'âge de 19 ans. Il n’a pas l’intention d’y rester, mais la situation politique de son pays conduit son père à lui recommander de rester à l'étranger jusqu'à ce que Kadhafi soit parti. Il s’installe donc près de Burnley, dans le Lancashire, se marie avec Karen Waddington et s’implique beaucoup dans le mouvement d'opposition libyen.

Son engagement remonte à un voyage à Londres, en 1979, lorsqu'il remarque un magazine de couleur orange présenté dans un kiosque à journaux arabe situé à l'extérieur de la station de métro Earl's Court. Publié par l'opposition libyenne, Al-Jihad deviendra le support où s’exprimera à travers le monde sa satire politique «humoristique, perspicace, acerbe et implacable». Il adopte le surnom d'«Al-Satoor» («le couperet»), dénonce la corruption et l'injustice généralisées du régime et raille Kadhafi de manière impitoyable.

Partager sur :