Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé, lundi soir, la rupture de la relation consensuelle qui le liait au mouvement d'obédience islamique Ennahdha.

S'exprimant lors d'une interview accordée à la chaîne privée Al Hiwar Ettounsi, le chef de l'Etat a déclaré que la décision a été prise au cours de l'entrevue qu'il a eue la semaine dernière avec le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi.

(AFP) - Le parti islamiste Ennahdha est arrivé en tête à Tunis et dans de nombreuses grandes villes à l'issue des premières municipales démocratiques de Tunisie, un résultat qui ne lui garantit cependant pas de contrôler ces villes à défaut de majorité.

A l'échelle du pays, ce sont les listes indépendantes qui ont remporté le plus grand nombre de sièges, avec 2.367 élus, soit 32,9% des sièges. Ennahdha arrive deuxième, avec 28,6% des sièges (2.135 élus) et le parti présidentiel Nidaa Tounès troisième avec 22,17% des sièges (1.595 élus).

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, s’est entretenu, hier, au palais de Carthage, avec le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Cité dans un communiqué de la présidence, Ghannouchi a indiqué que l’entrevue a porté sur la situation actuelle du pays, les problématiques relatives à la transition démocratique, ainsi que les tiraillements qui ont récemment émaillé les travaux de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le président d’Ennahdha a dénoncé, à cet égard, le discours tendu allant jusqu’à porter atteinte au statut du chef de l’Etat.

La formation islamiste tunisienne Ennahda a annoncé que Simon Slama, un juif tunisien mènerait la liste électorale qu'elle soutient à Monastir. Une annonce qui a fait grand bruit.

Cette candidature d'un Tunisien de confession juive aux élections municipales du 6 mai prochain dans une liste indépendante soutenue par le mouvement d'obédience islamique Ennahdha, fait l'objet d'une polémique entre partisans et détracteurs.