Maglor - À l'approche du congrès prévu en février, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) se retrouve dans une situation délicate. Deux figures de premier plan du parti sont impliquées dans un retentissant scandale lié au démantèlement d'un vaste réseau de trafic de drogue et ont été placées en détention. Parallèlement, des dissensions sérieuses ébranlent les rangs des militants, générant des accès de colère au sein de certaines sections régionales du PAM.
Selon Al Ahdath Al Maghribia du 16 janvier 2024, l'agitation est particulièrement notable dans les sections régionales du PAM à Dakhla et à Laâyoune. La semaine précédente, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du parti, a annoncé le limogeage d'Aziza Cheggaf, coordinatrice régionale du PAM à Dakhla, remplacée temporairement par Cheikh Aamar en attendant le congrès régional du parti. Ouahbi a souligné dans une lettre adressée au wali de la région Dakhla-Oued Eddahab que ce changement devait être pris en compte pour toutes les décisions impliquant le PAM dans la région.
Cependant, la situation semble particulièrement tendue à Laâyoune, où les militants et les élus locaux protestent vivement contre la représentativité allouée aux membres de la région au sein du Conseil national du PAM. Ils contestent notamment la décision de la commission préparatoire du congrès qui a attribué seulement trois sièges aux élus de Laâyoune, alors que la région compte actuellement 15 sièges au sein de cette instance.
Les militants de Laâyoune estiment que cette attribution réduite ne reflète pas leur poids politique réel au sein du PAM, surtout compte tenu de leurs 15 élus, dont deux députés au Parlement, dix conseillers municipaux, et trois élus siégeant au Conseil régional. Face à cette situation, les élus et membres du Conseil national du PAM à Laâyoune prévoient des réunions de consultation pour faire pression sur la direction du parti et réviser cette décision controversée.
Tout cela se déroule alors que Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, deux figures importantes du PAM, se trouvent en détention, accusés d'implication dans un trafic de drogue d'envergure. La direction du PAM, sous la direction d'Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, a affirmé son respect des décisions judiciaires qui seront prises à l'encontre des deux accusés, ces derniers ayant décidé de se mettre volontairement à l'écart du parti.