Comme vous le révélait Maghreb Intelligence, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, se rendra bien dimanche à Alger dans le cadre de la 14ème réunion des ministres des Affaires étrangères du « Dialogue 5+5 en Méditerranée occidentale ». La présence du patron de la diplomatie chérifienne lors de cette réunion est sans conteste un geste d’ouverture de la part du Maroc à l’adresse de son voisin algérien, malgré les récentes déclarations du premier ministre Ahmed Ouyahia qui accusait notamment le Maroc, sans le nommer, d’agresser le peuple algérien en l’inondant de haschich et de cocaïne.
Il s’agit de l’une des très rares visites effectuée au cours des dernières années par un responsable marocain de haut rang, tant les relations entre les deux voisins sont tendues. « Les seuls échanges entre Alger et Rabat se résument depuis un bon moment à de violentes escarmouches par voie de presse », résume un diplomate européen accrédité à Alger.
Malgré cela, au Maroc comme en Algérie, certains cercles proches des pouvoirs en place plaident en faveur d’un dégel entre le deux pays, voire d’une normalisation des relations entre Alger et Rabat. A El Mouradia, plusieurs hommes d’affaires qui ont l’oreille de Saïd Bouteflika seraient favorables à une prochaine ouverture des frontières et à la création d’un couple Maroco-algérien sur le plan économique. Il n’est d’ailleurs pas rare que le Maroc soit cité en modèle par des membres du Forum des chefs d’entreprises (FCE), notamment dans les domaines industriels et agricoles.
Pourtant, Alger semble vouloir temporiser. « L’hostilité envers le Maroc est atavique chez certains hauts gradés et chez beaucoup de diplomates. Le soutien au Polisario est une véritable doctrine de la diplomatie algérienne », souligne un diplomate européen en poste à Rabat.
Nasser Bourita, né le 27 mai 1969 à Taounate, est un diplomate marocain, il est actuellement le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Maroc1 dans le gouvernement El Othmani.
Formation
Après avoir obtenu sa Licence en droit public (relations internationales) de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales à Rabat en 1991, Nasser Bourita a eu son certificat d’études supérieures en relations internationales de la même faculté en 1993, 2 ans plus tard il a réussi à avoir son diplôme d’études supérieures en droit international public de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales à Rabat.
Expérience professionnelle
En 1992, il a été affecté à la direction de la coopération multilatérale au ministère des affaires étrangères comme secrétaire des affaires étrangères, en 1995 il a occupé le poste du premier secrétaire à l’ambassade du Maroc à Vienne. Cinq ans plus tard, il fut nommé conseiller à la direction générale des relations multilatérales et de la coopération globale. En 2002, il devient chef de service des organes principaux des Nations unies et cette même année, nommé comme conseiller à la mission du Maroc auprès des Communautés européennes à Bruxelles.
En décembre 2003, Nasser Bourita a été désigné Chef de la division de l’Organisation des Nations unies. Trois ans après, il devient Directeur des Nations unies et des organisations internationales, en octobre 2007 jusqu’à aout 2011 il devient Chef de Cabinet du ministère des Affaires étrangères et de Coopération et fut nommé Ambassadeur, Directeur général des relations multilatérales et de la coopération globale en mars 2009 jusqu’à aout 2011, il occupa après le poste du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération2,3. En février 20161, il a été nommé par sa majesté le Roi Mohammed VI en tant que ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération4,5.
Nasser Bourita a été nommé, le mercredi 5 avril comme Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale6 dans le gouvernement de Saâdeddine El Othmani.