Partager sur :

Incompréhensible : pourquoi le mouton est-il si cher au Maroc pour l'Aïd al Adha ?

À l’approche de l’Aïd El Adha, les prix du mouton ont connu une flambée au Maroc comparativement à l’année dernière. Pourtant, l’offre dépasse de loin la demande, ce qui devrait entraîner une baisse des prix.

Les Marocains doivent débourser deux fois plus qu’en 2020, pour acheter le mouton de l’Aïd Al-Adha. Dans les souks, vendeurs et acheteurs arrivent difficilement à s’entendre.

Le cheptel est globalement composé de 22 millions d’ovins et de 6 millions de caprins alors que la demande représente presque 20 %. Elle est estimée à 5,5 millions de têtes, dont 5 millions d’ovins et 500 000 caprins. 

Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette flambée. La hausse des prix du mouton se justifie par deux années successives de sécheresse. Un facteur principal qui se traduit par la hausse des aliments de bétail (le maïs est importé presque à 100 %) et la raréfaction des espaces de pâturage, fait savoir Challenge. La baisse des naissances est aussi un autre facteur.

Autres raisons : nouveau mode de consommation (abstinence du rituel lié à la sunna), pouvoir d’achat des Marocains (le prix du mouton dépasse de loin la mensualité du SMIG et le SMAG spécifique aux travailleurs dans le secteur agricole), retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Sans oublier le rôle des intermédiaires. Ceux-ci interviennent régulièrement dans le circuit de la vente du mouton en monopolisant la majorité des magasins de revente.

Les intermédiaires et autres chennaqas sont à l’origine de cette flambée de prix

Ils interviennent régulièrement dans le circuit de la vente du mouton en monopolisant la majorité des magasins de revente. Ces intrus incitent les vendeurs de fourrages à augmenter le prix de leur marchandise. Le prix de la botte passe ainsi de 40 à 90 DH. À Casablanca, la revente des moutons achetés chez des éleveurs à Sidi Rahal et Had Soualem rapporte gros aux intermédiaires à Casablanca. Ils réalisent des bénéfices oscillant entre 500 et 1 500 DH par tête de bétail.

Leur clientèle cible ? Les Marocains résidant à l’étranger (MRE). Contrairement à l’année, bon nombre de MRE rentrent au Maroc pour célébrer l’Aïd Al-Adha en famille, pour y passer les vacances d’été. Face à la flambée du prix du mouton, les Casablan

Partager sur :