Les prix du thé vert sont restés stables au Maroc, malgré la volatilité des cours internationaux des matières premières. Mais jusqu’à quand cette stabilité sera-t-elle maintenue ?
Le thé vert est l’un des produits les plus essentiels au Maroc, avec une consommation intérieure estimée à 75 000 tonnes par an dont 25 % importées de Chine, fait savoir Les Inspirations Éco. Selon Mohamed Astaib, président de l’Association marocaine des industries du thé et du café (AMITC), cité par le quotidien, « l’intervention massive et simultanée sur les marchés internationaux [en 2020]… a entraîné la hausse vertigineuse du tarif du fret maritime qui est passé de 6 000 dollars à pratiquement 20 000 dollars pour un conteneur de 40 pieds ».
Les opérateurs économiques essaient de trouver des alternatives pour éviter une nouvelle hausse pour ne pas impacter le consommateur marocain. « Les prévisions d’une amélioration de la situation sont minces… Les institutions financières internationales prédisent que l’année 2023 sera une année de récession durant laquelle le taux de croissance connaîtra un fléchissement certain », précise la même source.
« Nos déclarations d’importation, déposées auprès de la douane pour la mise à la consommation de nos produits, dégagent forcément une valeur déclarée plus élevée du fait de cette nouvelle parité du dollar par rapport au dirham marocain… Nos prix de revient sont doublement impactés, aussi bien par l’augmentation des prix à l’international que par la hausse de nos valeurs déclarées au niveau de la douane », explique en outre Mohamed Astaib. Pour le moment, aucune pénurie de thé vert ne se profile à l’horizon, mais une hausse des prix n’est pas à écarter.