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Mondial - Maroc : Ziyech, le retour en grâce

Persona non grata sous Vahid Halilhodzic, la star du Maroc Hakim Ziyech a profité du départ du volcanique entraîneur bosnien pour revenir en grâce et sera l'une des armes maîtresses des "Lions de l'Atlas" qui commencent le Mondial-2022 mercredi face aux vice-champions du monde croates.

(AFP) - Les relations entre les deux hommes avaient atteint un point de non-retour en août 2021 quand "coach Vahid" avait exclu l'attaquant de Chelsea de la sélection, justifiant sa décision par des "problèmes disciplinaires". La réaction du joueur ne s'était alors pas fait attendre et le natif de Dronten aux Pays-Bas avait dans la foulée annoncé sa retraite internationale, dénonçant "les mensonges" du technicien.

Mais tout est subitement rentré dans l'ordre avec l'éviction d'Halilhodzic et la nomination en août de Walid Regragui qui a coïncidé avec la réhabilitation de Ziyech (29 ans), très populaire au Maroc pour ses qualités de dribbleur et de créateur.

Depuis son arrivée aux commandes de l'équipe, l'ancien joueur de Toulouse et d'Ajaccio a pris soin de ménager la susceptibilité de Ziyech, joueur au caractère bien trempé qui avait également connu des difficultés avec Hervé Renard, le prédécesseur d'Halilhodzic. Le nouveau sélectionneur a ainsi mené de nombreuses discussions avec l'attaquant pour aplanir les différends et repartir sur de nouvelles bases.

"Je ne lui ai rien promis, sauf que je lui ai dit que je comptais sur lui, et c'est un fait, je veux qu'il soit à son meilleur niveau. Il dégage une énergie positive, il sait comment travailler et je connais davantage sa façon de penser maintenant. Quand vous voyez comment il joue, il est difficile de ne pas l'emmener à la Coupe du monde", a déclaré Regragui.

Confiance en soi

Malgré un temps de jeu réduit à Chelsea depuis son transfert en 2020 en provenance de l'Ajax Amsterdam, notamment en raison de pépins physiques, Regragui ne doute pas un instant de la capacité de son attaquant à être le leader offensif des "Lions de l'Atlas".

"Je crois en son expérience", assure le sélectionneur.

Durant sa longue absence, Ziyech est toujours resté en contact avec les autres internationaux, en particulier le capitaine Romain Saïss.

"Hakim a une forte personnalité, mais quand vous l'approchez, vous découvrez qu'il est une personne très gentille, qui aime s'amuser, a expliqué le défenseur du Besiktas. Ce qu'il renvoie à l'extérieur est complètement différent de sa vraie personnalité. Parfois, vous pensez qu'il est rebelle, mais ce qu'il aime avant tout c'est d'être sur le terrain. C'est quelqu'un qui n'a jamais causé de problème avec les joueurs de l'équipe nationale."

Outre des aptitudes techniques au-dessus de la moyenne, la force de Ziyech, c'est surtout de ne jamais douter et une confiance en soi inébranlable, souvent perçue comme de l'arrogance par les différents techniciens qui se sont occupés de lui.

"Mes débuts à Chelsea ont été difficiles. J'ai commencé immédiatement avec une blessure, puis je suis revenu, puis j'ai eu une autre blessure. Les choses ne sont donc pas passées comme je l'avais espéré. Mais, comme la plupart des gens le savent, je crois toujours en moi", souligne-t-il.

La Coupe du monde du Qatar tombe à pic pour remettre les pendules à l'heure et démontrer qu'il peut être l’atout offensif N.1 du Maroc pour mener son équipe en phase finale pour la deuxième fois de son histoire après le Mondial-86 au Mexique.

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