
Suite aux rumeurs sur un supposé renforcement du contrôle douanier des Marocains résidant à l’étranger (MRE), le ministre délégué chargé du budget, Faouzi Lekjaâ a apporté un démenti formel. Ce contrôle n’intervient que dans les transactions commerciales, a-t-il assuré.
Interpellé au parlement sur la polémique, le ministre a fait savoir que le contrôle douanier n’a pas changé. « La législation douanière n’a connu aucun changement », a-t-il déclaré, rappelant que la loi en vigueur ne s’applique que sur les transactions commerciales sur des produits d’origine étrangère. « Au-delà des opérations commerciales, la douane n’intervient pas dans le contrôle », a-t-il insisté.
Selon les explications, les objets personnels et des cadeaux des MRE ne font l’objet d’aucun contrôle renforcé, affirme Lekjaâ, selon qui les autorités douanières fournissent beaucoup d’efforts, pour faciliter le maximum possible la liberté de circulation des MRE et leur accessibilité au pays.
Cette mise au point fait suite aux clarifications du ministère des Finances qui avait également démenti catégoriquement les allégations selon lesquelles l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) a renforcé le contrôle sur les cadeaux et les effets personnels appartenant aux voyageurs marocains, y compris les Marocains du monde, à leur arrivée sur le territoire national.
Pas de taxation des cadeaux
La douane marocaine a également démenti les rumeurs selon lesquelles une nouvelle taxation serait appliquée aux cadeaux importés par les voyageurs marocains ou étrangers.
« Il n’y a aucun changement depuis l’entrée en vigueur du décret de 2012 établissant le cadre juridique auxquels doivent se conformer les voyageurs aux passages frontaliers (aéroports, ports, points de passage à niveau) », a indiqué Nizar Nasr, un haut responsable de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII), précisant que les agents de la douane n’ont reçu aucune nouvelle instruction à ce sujet.
Le décret de 2012, qui n’a pas été modifié, autorise l’importation de produits et objets d’une valeur de 2 000 dirhams pour les personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc ou les visiteurs étrangers. Les Marocains résidant à l’étranger bénéficient quant à eux de la franchise totale des droits et taxes pour les objets à usage personnel dont la valeur est inférieure à 20 000 dirhams par année civile.
Cette réglementation est appliquée avec beaucoup de flexibilité, assure Nizar Nasr, soulignant que « les douanes n’ont jamais taxé une personne pour avoir dépassé le seuil autorisé de 200 ou de 300 dirhams ». Le haut responsable rappelle que Bank Al Maghrib a interdit l’exportation et l’importation de plus de 2 000 dirhams par les voyageurs qui doivent par ailleurs déclarer les montants de 100 000 dirhams ou plus. Une mesure qui vise à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a-t-il indiqué.