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Faute de candidats, les restaurateurs français recrutent au Maghreb

Pour cet été, l’Union des métiers de l’hôtellerie a publié environ 270 000 offres d’emploi. Mais les candidats ne se bousculent pas. Les employeurs de l’hôtellerie et de la restauration se tournent vers des professionnels tunisiens et marocains.

(Ouest-France) - C’est une pratique déjà courante dans l’agriculture. Chaque été, pour les travaux agricoles, une main-d’œuvre étrangère complète les effectifs. Les métiers de l’hôtellerie-restauration souhaitent prendre le même chemin.

La profession s’inquiète du manque de candidats aux 270 000 offres d’emploi publiées pour la saison estivale 2022. Depuis six mois, l’Union des métiers des industries de l’Hôtellerie (Umih) est en lien avec le ministère de l’Intérieur pour mettre en place cette immigration professionnelle. « L’initiative conduite par l’UMIH n’est pas seulement en faveur des Tunisiens mais en faveur du recrutement de personnels qualifiés dans nos métiers. L’agriculture fonctionne beaucoup avec des personnes étrangères dans le cadre de conventions spécifiques conclues par le gouvernement français », indique l’Umih à Ouest-France.

Les pays demandeurs

Malgré une hausse moyenne de l’ensemble des salaires de la profession de 16,3 %, ce secteur d’activité doit composer avec 450 000 employés qui ont quitté la filière, lors de la crise sanitaire.

C’est la Tunisie qui s’est d’abord tournée vers le syndicat professionnel. « Sollicitée par la Tunisie, l’UMIH a décidé de travailler avec l’ANETI, le «Pôle emploi Tunisien», et la plateforme HCR-EMPLOI, créée par l’Umih, pour sécuriser les recrutements », explique une porte-parole de l’Umih.

Cette collaboration tient dans le cadre de la convention signée entre la France et la Tunisie «jeunes professionnels». Les candidats traversant la Méditerranée seraient uniquement ceux diplômés d’écoles spécialisées. La durée du contrat sera de cinq mois maximum, selon France Info. 4 000 travailleurs tunisiens déjà formés aux métiers pourraient venir exercer en France.

Selon nos informations, le Maroc pourrait être un autre pays pourvoyeur de main-d’œuvre. L’Umih confirme que « la discussion est en cours avec le Maroc ».

Reste à savoir, pour ces professionnels de l’hébergement, comment ils seront à leur tour hébergés. L’entreprise qui accueillera ces salariés tunisiens ou marocains devra être en mesure de leur proposer un logement dans des zones touristiques où la demande est forte.

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