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Les droits civiques des MRE, 13 ans après la Constitution de 2011. Par Dr. Mohammed Mraizika

Maglor a eu le plaisir de recevoir un article de Mohammed Mraizika, historien, chercheur et écrivain, sur le thème des droits civiques des Marocains Résidant à l’Étranger (MRE), treize ans après l’adoption de la Constitution de 2011. Ce texte engagé met en lumière les espoirs soulevés par cette réforme constitutionnelle, qui a consacré la légitimité des MRE à exercer pleinement leurs droits politiques et institutionnels. Il évoque également les défis persistants et le manque de progrès concret dans ce domaine. À travers cet article, M. Mraizika souligne l’importance pour les MRE de s’impliquer davantage dans la vie publique et de revendiquer leur place légitime dans la société marocaine, tout en appelant les autorités à respecter et à mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de la Constitution de 2011.

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En 2011, comme par miracle la Constitution a ouvert de réelles perspectives et dissiper les craintes plus légitimes au sujet de la représentativité politique et institutionnelle des MRE.
Il y avait de quoi se réjouir et applaudir car cette Constitution a clairement affirmé dans ses différents articles (16-17-18-163 et les Conseils  de bonne gouvernance ) ...la légitimité de l’exercice par les MRE de leurs droits civiques et institutionnels ..
Par cette avancée majeure le politique et le constitutionnel marocain rejoint  le discours historique de SM le Roi que Dieu l’Assiste, en date de novembre 2005. 
Nous avons montrer à cette occasion (un livre et des articles) à quel point l’exercice effectif par les Marocains installés à l’étranger d’une citoyenneté pleine et entière renforce leurs capacités d’agir, de contribuer et de proposer dans le cadre de La Défense de leurs  propres intérêts dans les pays de résidence et pour la promotion et la Défense  des causes légitimes de leur pays d’origine , le Maroc.
Nous avons également apporté à cette occasion un démenti aux allégations de tous ceux qui s’opposent à l’accès des MRE à l’exercice de leurs droits civiques en mettant en avant des motifs d’ordre logistique et sécuritaire, Sans oublier d’affirmer que le CCME, mis en place en décembre 2007, peut constituer, sous des conditions bien précises, une pièce maîtresse dans le processus politique de la réalisation d’une représentation institutionnelle pleine et entière des MRE... 
13 ans ont passé depuis la l’avénement de la Constitution de 2011, et 17 ans après la création du CCME, et la question de la représentation politique et institutionnelle reste une « Arlésienne ».
Ce qui est clair aujourd’hui, c’est que la question restera un voeu pieux tant que les droits constitutionnels (2011) des MRE demeurent «  congelés »...
Elle restera une «  lettre morte » tant que les partis politiques continuent à faire comme si «  tout va bien Madame la Marquise » et à « noyer le poisson » par des discours hors sol et ainsi prendre les MRE pour des « dindons de la farce ».
La question restera un sujet de contestation et de polémique tant que les MRE eux-mêmes ne prennent pas conscience de leur véritables forces, de rester à l’écart de la chose publique et politique nationale et locale, et tant qu’ils laissent des opportunistes et des arrivistes « occuper » le terrain médiatique et associatif et parler en leur nom et tant que des « conseillers » mal  conseillés et mal informés  des attentes et évolutions des MRE, leur suggèrent le vote par procuration...
Cette situation malsaine n’a que trop duré. Elle contribue à creuser le fossé, déjà important, entre les jeunes générations et le pays de leurs parents et ancêtres .
Par conséquent, et pour éviter le pire, il est urgent de réparer ce déni de droit.  
Les Marocains de l’étranger, fidèles à leur mère-patrie, fidèles à leur Roi et à la famille chérifienne, attachés à leur drapeau national qu’il défendent par tout où ils se trouvent avec fierté, ne méritent-ils pas de passer enfin de la qualité de MRE au statut valorisant CME (Citoyens Marocains de l’Etranger )  ?
La balle est dans le camp de l’actuelle gouvernement ...
Mraizika M: historien, chercheur, écrivain ...

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