
Dans le sillage des dispositions des articles 16, 17, 18 et 163 de la Constitution marocaine, et en écho aux Hautes Orientations Royales en faveur d’une nouvelle gouvernance des affaires des Marocains résidant à l’étranger, une importante rencontre s’est tenue à Paris, le dimanche 22 juin 2025, au siège de l’association Monde des Marocains en France.
Cette rencontre, organisée sous la supervision du Comité de dialogue sur le chantier royal relatif à la diaspora, a réuni de nombreuses compétences issues de la société civile, des milieux juridiques, académiques et associatifs marocains en Europe. Plusieurs experts marocains y ont également contribué.

Le débat s’est ouvert dans une ambiance solennelle par l’hymne national marocain, suivi des interventions de M. Omar Kacouachi, président du comité France, et M. Ali Zoubir, président du comité de dialogue. Tous deux ont salué l’attachement profond des Marocains du monde à leur pays d’origine, leur mobilisation constante pour l’intégrité territoriale du Royaume, ainsi que leur volonté de participer activement à son développement.

Un slogan porteur d’enjeux : "Gouvernement Mondial 2030 et représentation politique des MRE aux élections de 2026"
Le thème de la rencontre, qui croise deux échéances clés — les élections législatives marocaines de 2026 et la co-organisation du Mondial 2030 par le Maroc —, a servi de point d’ancrage à plusieurs messages forts :
- Un message de reconnaissance envers Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour l’attention particulière qu’il accorde aux Marocains du monde, illustrée notamment dans le discours du 6 novembre 2024, appelant à une refonte en profondeur des institutions dédiées à la diaspora.
- Un appel à l’accélération législative, réclamant la promulgation d’une nouvelle loi sur le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et la création d’une nouvelle institution – à dimension modernisée – pour représenter les MRE de manière plus efficace.
- Une critique politique explicite contre certaines orientations du gouvernement actuel, accusé de vouloir accaparer le futur modèle institutionnel de la diaspora, à rebours de l’esprit d’ouverture et de concertation voulu par le souverain.
- Une réponse argumentée aux récentes déclarations du ministre de l’Intérieur sur la participation politique des MRE, qualifiées de lecture restrictive et non conforme à la volonté royale en faveur de l’inclusion pleine et entière des Marocains de l’extérieur dans la vie publique nationale.

Des intervenants de haut niveau et une mobilisation collective
La table ronde a vu la participation d’intervenants issus de différents domaines :
le professeur Abdelatif Fekkak, la docteure Naïma Alaoui Hachimi, les avocates Halima Lahrzoui et Fatima Choukri, l’ingénieur Hassan Benharara, l’enseignant Abdellah Jaber, le jeune avocat Khalil Dahawou, ainsi que la journaliste Kacouachi. D’autres membres de la société civile et jeunes talents (techniciens, étudiants…) ont enrichi le débat.

Par ailleurs, plusieurs responsables associatifs et experts ont contribué à distance via la plateforme Zoom, confirmant l’intérêt croissant des Marocains du monde pour les questions de représentation, de gouvernance, et de participation démocratique.
Un esprit de consensus et de mobilisation pour l’avenir
Les discussions, qui se sont poursuivies jusqu’en fin d’après-midi, se sont achevées dans un climat constructif, les participants exprimant leur volonté de poursuivre ce dialogue stratégique. Tous ont convenu de l’importance de renforcer les synergies entre institutions, société civile et diaspora en vue de bâtir un cadre inclusif et durable, à la hauteur des ambitions du chantier royal.
À l’horizon de 2026 et du Mondial 2030, l’enjeu n’est plus seulement symbolique : il est stratégique. Il s’agit de faire des Marocains du monde de véritables acteurs du développement du Royaume, dans le respect de leurs droits et de leur attachement indéfectible à leur pays.

