
Maglor - Alger – Juin 2025. Les autorités algériennes ont officiellement prolongé une mesure exceptionnelle visant à faciliter l’entrée sur leur territoire pour les Algériens binationaux. Cette décision, qui court jusqu’au 31 décembre 2025, allège les contraintes administratives pour de nombreux membres de la diaspora, confrontés à des délais de renouvellement de passeport de plus en plus longs.
Une simplification bien accueillie par la diaspora
Depuis le 11 janvier 2025, et par décision du ministère des Affaires étrangères algérien, les binationaux peuvent voyager vers l’Algérie sans avoir besoin d’un passeport algérien en cours de validité ni d’un visa, à condition de respecter certaines conditions documentaires. Cette mesure vise essentiellement à réduire la pression sur les consulats, notamment en France, où vivent plus de 2 millions de personnes d’origine algérienne.
Deux options sont désormais reconnues aux frontières :
- Un passeport étranger valide + une carte nationale d’identité algérienne biométrique (même expirée)
- Un passeport étranger valide + un passeport algérien biométrique expiré
Les autorités rappellent que les documents utilisés à l’entrée doivent être les mêmes que ceux présentés à la sortie, sans quoi le voyageur s’expose à des sanctions, voire à un refus d’entrée.
Dispositif élargi aux mineurs
Les enfants de moins de 15 ans, ne disposant pas encore de documents d’identité algériens, peuvent aussi bénéficier de cette souplesse. Les parents doivent alors présenter un acte de naissance ou un livret de famille. En cas de divergences de nom, une attestation d’individualité ou une décision judiciaire est recommandée pour garantir un passage sans difficulté.
Attention : tous les Algériens à l’étranger ne sont pas concernés
Cette facilité ne s’applique pas aux ressortissants algériens vivant à l’étranger avec un simple titre de séjour et ne disposant pas de nationalité étrangère. Pour eux, le passeport biométrique algérien en cours de validité reste obligatoire. Cette distinction permet de différencier les binationaux, souvent pleinement intégrés dans leur pays de résidence, des résidents algériens non naturalisés.
Une mesure qui soulage en période de forte mobilité estivale
Avec l’été, période de retours massifs vers l’Algérie, cette mesure est une aubaine pour de nombreuses familles. Les compagnies aériennes et maritimes, comme Air Algérie, ont été informées de ces nouvelles dispositions et doivent les appliquer à l’embarquement. Les ports et aéroports de France, Belgique, Espagne et autres pays européens sont concernés.
Un exemple à suivre ?
La décision algérienne pourrait inspirer d’autres pays du Maghreb, comme le Maroc ou la Tunisie, dont les diasporas rencontrent elles aussi des difficultés administratives croissantes. En pleine réflexion sur les liens à entretenir avec leurs ressortissants à l’étranger, ces pays pourraient observer de près les effets de cette mesure algérienne sur la fluidité des retours, la cohésion nationale et la valorisation du lien transméditerranéen.