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Le raï objet de disputes entre pays maghrébins

L’Algérie accuse le Maroc de vouloir “voler” le raï qui serait un élément de son patrimoine qu’elle veut inscrire au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO. Les deux pays continuent de disputer la paternité de ce genre musical populaire.

La ministre algérienne de la Culture a décidé de déposer un dossier à l’UNESCO pour classer le « raï, chant populaire algérien ». Wafaa Chaalalle a, dans une interview au quotidien Al-Hiwar, confirmé que les dossiers « Al-Rai » et « Al-Madhat » sont en cours de catégorisation, ainsi que dautres dossiers, sans toutefois fournir de plus amples informations. Côté marocain, les organisateurs du festival international du raï d’Oujda souhaitent que ce « chant populaire marocain » soit classé au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO, et se battent pour.

Soulignant qu’il y a eu une récente campagne médiatique marocaine visant à classer «  Tbourida  » sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’UNESCO, la responsable a indiqué qu’elle est une sorte de fantasme équestre, pour lequel l’Algérie avait auparavant classé deux éléments similaires auprès de l’UNESCO en 2013 et 2015.

Il y a quelques mois, le site marocain Le360 se positionnait sur le sujet et rappellait que le genre est «  moughrabi  ». « Ce mode musical traditionnel existait au Maroc, précisément à l’Est marocain, avant même la création de l’Algérie par le colon français ». Quant au quotidien algérien El-Watan, il ouvrait les colonnes de ses pages au « père du raï moderne », le musicien trompettiste Messouad Bellemou. « La mémoire commune des deux côtés de la frontière retient que chacun des pays avait une tradition de chanson populaire paillarde. De notre côté de la frontière, en Oranie, c’est le raï. De l’autre, c’est la aïta dont la plus illustre représentante vient de décéder, l’immense Haja Hamdaouia », a-t-il expliqué.

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