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Toute l'actualité du cinéma maghrébin et du moyen-orient en dix jours à Paris (10 au 21 mars)

Depuis 2006, à Paris, le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO) prend le pouls des pays du Maghreb et du Moyen-Orient à travers leur cinéma et appelle à la découverte de la production cinématographique de nombreux pays de la région comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, la Palestine, Israël, le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Iran et bien d’autres ainsi que des diasporas dans le monde.

Les projections de cette édition qui aura lieu du 10 au 21 mars 2023 à Paris et en Seine-Saint-Denis, seront accompagnées et suivies de rencontres avec les équipes des films et des personnalités du monde du cinéma. Une sélection de vingt films sous forme de fictions et de documentaires dont treize avant-premières et inédits sont au programme. «Le rendez-vous du PCMMO va permettre au public de voyager à travers les films de ces parties du monde si riches, si diverses, si complexes, et débattre de leurs multiples facettes, toujours à̀ décrypter, à mettre en récit et à interpréter», déclarent les organisateurs.

Une programmation riche et diverse

La cérémonie d’ouverture,  le 10 mars, sera célébrée au cinéma L’Écran, en Seine-Saint-Denis par la projection de La Dernière reine, premier long-métrage d’Adila Bendimerad et Damien Ounouri. Les cinéastes nous font découvrir la reine arabo-berbère Zaphira, une figure mythique et méconnue. L’histoire se déroule en 1516, période durant laquelle le pirate Aroudj Barberousse libère Alger de la tyrannie des Espagnols et prend le pouvoir. Mais Zaphira s’y oppose. Entre légende et histoire, le film relate son combat et les bouleversements personnels et politiques de cette époque. Les réalisateurs seront aussi présents pour un ciné-café avec la projection de Kindil el-Bahr, leur moyen-métrage sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2016.

«Le rendez-vous du PCMMO va permettre au public de voyager à travers les films de ces parties du monde si riches, si diverses, si complexes, et débattre de leurs multiples facettes, toujours à décrypter, à mettre en récit et à interpréter.»

La Tunisie sera représentée, quant à elle, avec le film Gardien des mondes, de la réalisatrice Leila Chaïbi, qui sera projeté le 13 mars 2023 au cinéma Les 7 Parnassiens, situé dans le XIVe arrondissement de Paris. Le long-métrage évoque l’histoire de Hassen qui vit sur les hauteurs de Djellaz en Tunisie. Entre rêve et réalité, il veille sur les absents et observe les vivants.

Fenêtre sur le Liban

En partenariat avec le Festival du film libanais de France (FFLF) et dans le cadre de la programmation baptisée «Fenêtre sur le Liban», quatre longs-métrages sont programmés en avant-premières, en présence des cinéastes et de nombreux invités. Les films relatent l’Histoire mouvementée du pays, entre guerres ou conflits régionaux qui ont fortement influencé la créativité des cinéastes.

 

En savoir plus

Les festivaliers pourront découvrir le long métrage « La dernière reine », l’œuvre cinématographique du réalisateur algérien Damien Ounouri.

Le film transporte le public en…1516 ! Les Espagnols veulent conquérir Alger. C’est sans compter sur le roi Salim qui s’associe avec des alliés pour les vaincre. Zaphira est la seconde épouse du roi Salim. Ce dernier est assassiné par son allié Aroudj qui convoite le trône et l’épouse préférée, Zaphira. Une fois veuve, elle refuse de fuir et fait face au puissant Aroudj qui souhaite l’épouser pour fortifier son pouvoir. Cette décision va faire rugir sa famille qui ne conçoit pas qu’une femme vive sans un époux dans un palais. « Elle doit avoir un tuteur ». Loin d’être soumise, la dernière reine use de stratagèmes pour vaincre le traître. Elle reste tenace et s’impose face à la domination du pouvoir des hommes.

Faut-il le rappeler, à l’époque, les femmes ne peuvent pas s’exprimer devant le conseil des sages. Zaphira, avant d’être une farouche résistante est une mère prête à tout pour protéger son fils Yahia, même si au final elle n’y parvient pas. « The Last Queen » montre comment les femmes dirigent le jeu politique, tapis dans l’ombre. Au-delà de Zaphira, les autres femmes jouent un rôle prédominant dans la narration. Qu’il s’agisse de sa coépouse qui est à la tête d’une rébellion, ou encore de la partenaire d’Aroudj, toutes sont des fidèles conseillères.

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