Le 45ème anniversaire de la Marche verte vient tout juste d’être commémoré et voilà à nouveau que des miliciens armés du Polisario ont bloqué l’axe routier à la frontière maroco-mauritanienne. Ces actes de banditisme et de déstabilisatio[1], non seulement violent les accords militaires qui pérennisent le cessez-le-feu, mais qui plus est, mettent en danger les populations civiles.
Est-il acceptable en 2020, au mépris du principe de l’autodétermination des peuples, qu’un groupuscule armé puisse interdire un droit de passage à des populations locales au seul prétexte de revendiquer un territoire ? L’analyse largement partagée par la communauté internationale, qui agrège de plus en plus d’Etats qui s’accordent pour une convergence de vues, serait-elle insignifiante ? L’expression des femmes et des hommes qui vivent sur ce territoire n’aurait-il aucune valeur ?
Pour protéger les familles locales et nomades, mais aussi pour restaurer la circulation des biens commerciaux et des personnes sur cet axe essentiel, les Forces Armées Royales ont dû intervenir afin d'assurer un cordon de sécurité.
Sous l’œil vigilant des Observateurs militaires de la Minurso[2], chargés du maintien de la paix, le Royaume chérifien a dû intervenir, eu égard à ses attributions, tout en étant vigilant à bien respecter la légalité internationale fixée. Après avoir brûlé eux-mêmes leur campement, ces miliciens ont pris la fuite devant l'intervention des forces armées royales.
Mais a-t-on vraiment besoin d’en arriver là ? Ces territoires, avant d’être des terrains d’affrontements, ne sont-ils pas d’abord des lieux de vies de populations qui devraient avoir le droit à ce que nous les accompagnions de manière attentive et bienveillante ?
Ne peut-on pas enfin sonner l’heure de la fin de la récréation et conduire, comme en appelle de ses vœux Sa Majesté le Roi Mohammed VI, une table de résolutions de ce différend entre adultes matures, éclairés et responsables ?
Ce cri du cœur est celui d’un veilleur qui tente de discerner qui de l’humain ou du territoire représente la plus forte valeur ajouté à l’avenir d’un territoire, d’une région, et probablement même du continent africain.
Ph.D. Jean-Marie HEYDT
[1] Transgressant ainsi les résolutions du Conseil de Sécurité, notamment 2414 et 2440
[2] MINURSO : mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental
Extrait du Livre par l'auteur Dr. Jean-Marie Heydt
Le Royaume du Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le roi Mohammed VI, s’est engagé dès l’année 2000 à des réformes internes puis, dès 2008, par des négociations avec l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, dans une démarche de transformation profonde du pays, que l’on pourrait qualifier de soft revolution. Cela répondait bien évidemment à des attentes émanant de la population, mais aussi au besoin d’offrir au pays l’opportunité de rejoindre plus résolument le consortium des pays leaders qui contribuent à l’avenir du monde. Par cette prospective, il a su, non seulement à l’interne devancer les premiers ingrédients qui ont contribué aux révolutions dites « arabes » du voisinage méditerranéen, mais qui plus est à l’externe, de s’engager dans un dialogue avec les décideurs européens pour rapprocher le Maroc de l’Europe. Qu’il s’agisse de sa gestion intérieure, de son intégration européenne, de son leadership africain ou encore de ses relations approfondies avec les grandes puissances de ce monde, le Maroc offre cette exceptionnelle opportunité de poser un regard, de découvrir ou tout simplement se remémorer les transformations réalisées durant cette période de vingt années de règne, que nous vous invitons à appréhender dans cet ouvrage.