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Un mystère entoure la mort de trois femmes au Belize : L’intoxication au monoxyde de carbone en est-elle la cause ?

📍Genève, Suisse

{Deuxième partie : Le gaz et les contradictions dans les rapports officiels}

 

Une analyse approfondie des hypothèses d’intoxication au monoxyde de carbone, de surdose et de manipulation des preuves {Royal Kahal : San Pedro, Belize}.Kaoutar Naqqad , Imane Mallah , Wafae Elarar

 

 

Causes possibles et facteurs contributifs

De nombreuses théories ont été avancées pour expliquer la cause du décès des victimes, chacune s’appuyant sur un ensemble de facteurs potentiels étayés par des preuves.

 

1 : Intoxication au monoxyde de carbone (CO)

• Mécanisme de l’intoxication au monoxyde de carbone

• Défaillance du chauffe-eau à gaz : Des problèmes de ventilation, une combustion incomplète ou un conduit d’évacuation obstrué dans les chauffe-eaux instantanés du complexe hôtelier pourraient avoir entraîné une fuite de monoxyde de carbone dans l’environnement intérieur, augmentant ainsi le risque d’intoxication.

• Limites des systèmes de climatisation VRF : Ces systèmes recyclent l’air intérieur sans apport suffisant d’air frais. Toute fuite de monoxyde de carbone pourrait ainsi entraîner son accumulation dans la suite, aggravant le risque pour la santé.

• Dysfonctionnement potentiel des détecteurs de monoxyde de carbone : Bien que toutes les suites soient équipées de détecteurs de CO, aucune alarme n’a été enregistrée. Cela soulève des questions sur une éventuelle défaillance technique, un manque d’entretien ou une installation incorrecte de ces dispositifs.

Effets de l’inhalation du monoxyde de carbone : symptômes et complications

Lorsqu’une personne inhale du monoxyde de carbone (CO) dans une pièce fermée, ce gaz remplace l’oxygène dans la circulation sanguine en se liant à l’hémoglobine, ce qui entraîne une hypoxie des tissus et des organes. Cela peut provoquer une perte de conscience et, en cas de concentration élevée, entraîner la mort.

De la mousse sort-elle de la bouche ?

L’intoxication au monoxyde de carbone peut généralement provoquer une sortie de mousse par la bouche dans les cas de décès sévères. Une décharge mousseuse (Foamy discharge) peut apparaître en raison d’un œdème pulmonaire (accumulation de liquide dans les poumons).

 

2 : Preuves à l’appui

• Symptômes observés : Les premiers rapports indiquaient la présence de mousse autour de la bouche, un symptôme fréquent en cas d’intoxication aiguë ou de convulsions. Plus tard, ce signe a été qualifié de simple vomissement, ce qui suscite des doutes sur une éventuelle tentative de minimisation de la gravité du cas.

• Résultats de l’autopsie : Les examens initiaux ont révélé un œdème pulmonaire (accumulation de liquide dans les poumons), un symptôme compatible avec une intoxication au monoxyde de carbone. Aucune blessure externe n’a été relevée, renforçant ainsi l’hypothèse d’un gaz invisible comme cause du décès.

• Facteurs environnementaux : L’emplacement de la suite au rez-de-chaussée, combiné à l’utilisation de chauffe-eaux à gaz et d’un système de climatisation VRF, pourrait avoir favorisé une accumulation de monoxyde de carbone non détectée.

3 : Surdose de drogues ou d’alcool

Les enquêteurs locaux ont avancé l’hypothèse d’un décès causé par un mélange d’alcool et de “bonbons gélifiés” comestibles. Dans les premiers rapports, l’expression “alcool et bonbons gélifiés” a été utilisée, avant d’être modifiée plus tard pour ne mentionner que “alcool”. Cependant, les proches et amis des victimes ont fermement rejeté cette hypothèse, invoquant la grande religiosité des victimes et leur mode de vie responsable, ce qui jette un doute sur cette explication.

 

4 : Manipulation des preuves et dissimulation potentielle

Certains observateurs soulèvent l’hypothèse d’une manipulation des preuves ou d’une dissimulation intentionnelle, bien qu’aucun signe évident d’effraction ou de vol n’ait été relevé. Toutefois, plusieurs éléments ont suscité des doutes :

• Procédures de nettoyage suspectes : Certains rapports non officiels suggèrent qu’une intervention rapide du personnel ou des autorités aurait pu avoir lieu pour nettoyer la scène de l’incident, rendant les circonstances du décès encore plus opaques.

• Contradictions dans les déclarations officielles : Les versions policières ont oscillé entre un empoisonnement accidentel et une mauvaise utilisation de substances, et la description des symptômes a changé au fil du temps, ce qui soulève des inquiétudes quant à une possible manipulation des preuves.

• Implication potentielle des autorités : Des allégations de collusion entre la police locale et la direction du complexe hôtelier ont émergé, en raison de leurs liens étroits avec des personnalités influentes de la région, ce qui laisse envisager la possibilité d’une dissimulation d’éléments clés.
 

5 : Chronologie des événements et évolution des récits

Comprendre la chronologie des faits est essentiel pour évaluer les théories contradictoires et identifier d’éventuelles incohérences.

Samedi 22 février 2025 (vers 12h00)

• Découverte des victimes : Après environ 36 heures sans nouvelles des trois femmes, le personnel du complexe a ouvert la porte de la suite. Les premiers rapports médiatiques ont désigné la chambre comme étant la “suite 101”, alors que les preuves suggèrent qu’il s’agissait de la suite 102. Les trois victimes ont été retrouvées inconscientes et leur décès a été confirmé peu après.

 

6 : Conséquences immédiates et rapports officiels

• Version initiale de la police : Les forces de l’ordre ont rapidement attribué les décès à une “surdose” d’alcool et de bonbons gélifiés.

• Modification de la description des symptômes : Dans les rapports officiels, la mention de “mousse autour de la bouche” a été remplacée par “vomissements”, soulevant des questions sur la transparence des investigations.

• Opposition des familles et de la communauté : Les familles des victimes ont fermement rejeté l’hypothèse de la surdose, mettant en avant la nature pieuse des victimes et la possibilité d’un empoisonnement au monoxyde de carbone ou d’une négligence liée aux infrastructures du complexe.

• Intervention des services d’incendie : Le 24 février 2025, le service d’incendie du Belize a mené des tests limités sur la présence de monoxyde de carbone. Toutefois, faute d’équipements adéquats, ils n’ont pas pu confirmer avec certitude les niveaux de gaz, laissant de nombreuses questions en suspens.

 

7 : Preuves et points de préoccupation

1 : Profils et antécédents des victimes

    •    Kaoutar Naqqad , Imane Mallah et Wafae Elarar étaient des musulmanes pratiquantes originaires de Revere, Massachusetts.
    •    Leur voyage au Belize était une célébration d’anniversaire. Rien dans leurs antécédents ne suggère un comportement imprudent ou des fêtes excessives, ce qui affaiblit l’hypothèse d’une surdose.

2 : Preuves directes


    •    Chauffe-eau à gaz : Une source potentielle de monoxyde de carbone, qui n’a pas été mentionnée dans les rapports de police.
    •    Système de climatisation VRF : Ce système recycle l’air intérieur, ce qui pourrait entraîner une accumulation de monoxyde de carbone en cas de fuite.
    •    Détecteurs de monoxyde de carbone : L’hôtel affirme en être équipé, mais aucune alarme ne s’est déclenchée lors de l’incident.
    •    Gestion de l’hôtel et autorités locales : Elles ont rapidement classé l’incident comme une “surdose”, ignorant les indices suggérant un possible dysfonctionnement des infrastructures.

3 : Surveillance officielle


    •    Service d’incendie du Belize : Ne disposait pas d’équipements spécialisés pour tester les niveaux de monoxyde de carbone, laissant ainsi des questions cruciales sans réponse.
    •    Influence gouvernementale : Le complexe hôtelier est lié à des figures influentes, notamment le Premier ministre, qui a approuvé son statut de “station certifiée”. Certains estiment que le gouvernement pourrait hésiter à mener une enquête approfondie, par crainte des répercussions sur le secteur touristique du Belize.

 

Contexte général et soupçons de dissimulation

1 : Enjeux liés au tourisme

L’économie du Belize repose fortement sur le tourisme, et tout incident majeur dans un complexe hôtelier de premier plan pourrait avoir de lourdes répercussions économiques. Ainsi, les autorités locales pourraient préférer attribuer ces décès à une surdose de drogue ou d’alcool plutôt que de reconnaître une faille structurelle dans les normes de sécurité, afin de préserver la réputation du complexe et de maintenir la confiance des investisseurs.

2 : Modifications des détails et manipulation des preuves

• Altération de la description des symptômes : La version officielle a évolué, passant de “mousse autour de la bouche” à “vomissements”. De même, la mention de “snacks/bonbons gélifiés” a été progressivement réduite à “alcool” uniquement.

• Incohérence sur le numéro de la suite : Les rapports ont varié quant à savoir si l’incident s’était produit dans la suite 101 ou 102. De plus, les plans des étages ont ensuite été supprimés d’Internet, suscitant des soupçons sur une possible tentative de dissimulation des faits.

3 : Failles systémiques

• Manque de ressources : La police locale et les services d’incendie ne disposent ni de l’équipement ni de l’expertise nécessaires pour mener une enquête approfondie sur un empoisonnement au monoxyde de carbone.

• Pressions politiques et économiques : Étant donné que le tourisme est un pilier central de l’économie, les intérêts politiques pourraient primer sur la transparence de l’enquête. Par ailleurs, les liens étroits entre la direction du complexe et les décideurs locaux renforcent les soupçons quant à une éventuelle dissimulation de la vérité.

 

“Recommandations pour une enquête approfondie et indépendante sur l’incident du complexe hôtelier, garantissant transparence et confiance du public”

Compte tenu de la complexité de l’affaire et du grand nombre de questions restées sans réponse, les mesures suivantes sont recommandées :

 

1 : Analyse professionnelle du monoxyde de carbone (CO)

• Recours à des experts en CVC (HVAC) légistes : Une équipe externe spécialisée devrait examiner le chauffe-eau à gaz de la suite, les conduits d’évacuation et le système de climatisation VRF.

• Évaluation complète du système : Tester toutes les suites similaires afin de vérifier si le danger est limité à une seule unité ou s’il s’agit d’un problème plus vaste.

2 : Transparence dans la toxicologie et l’autopsie

• Divulgation complète des rapports d’autopsie : Publier les résultats pour le public, en mettant l’accent sur les niveaux de carboxyhémoglobine.

• Analyse toxicologique indépendante : Des experts internationaux en médecine légale doivent réexaminer les échantillons pour restaurer la confiance du public.

3 : Vérification des enregistrements des détecteurs de monoxyde de carbone

• Audit de maintenance et de fonctionnement : Examiner tous les détecteurs de CO pour s’assurer de leur entretien régulier et de leur installation correcte.

• Réinstallation et recalibrage : Remplacer ou recalibrer les appareils en cas de dysfonctionnement identifié.

4 : Supervision indépendante

• Enquête criminelle internationale : Faire appel à des experts étrangers ou à des autorités américaines pour examiner l’affaire sans parti pris.

• Audit par un tiers : Désigner un organisme de contrôle indépendant pour superviser les conclusions et garantir la transparence.

5 : Clarification du numéro de la suite et des détails de l’incident

• Déclaration officielle de la direction du complexe : Fournir une explication sur l’incohérence entre les suites 101 et 102.

• Harmonisation des rapports médiatiques : Les autorités locales doivent clarifier les déclarations initiales contradictoires afin de rétablir la confiance du public.

 

Partie 7 { Ă  suivre }

 

Pour en savoir plus sur les détails de l’affaire, veuillez visiter :

https://maglor.fr/mre/le-gaz-de-monoxyde-de-carbone-met-fin-la-vie-de-trois-touristes-au-complexe-royal-kahal-kaoutar

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